(VOVworld) - Après dix ans de carrière dans des groupes américains tel que le groupe Genzyme, qui est spécialisé dans les maladies génétiques rares, le Français Michaël LE BAIL a lancé un projet à base d’éthanol gelifié et créé il y a dix ans sa propre société Gelscom. Michaël LE BAIL nous en dit plus :
Notre société est présente dans à peu près une cinquantaine de pays, principalement en Europe mais également hors de l’Europe. Nous sommes actuellement implantés pratiquement partout en Amérique latine. Le dernier pays qui me reste à conquérir, et c’est en cours, c’est le Brésil. Egalement, nous sommes très présents au Proche-Orient. Et je viens pour la toute première fois ici en Asie en commençant par le Vietnam, par rapport à l’historique que nous avons dans le domaine médical entre le Vietnam et la France.
Quel jugement portez-vous sur vos partenaires asiatiques, et à fortiori sur le Vietnam ?
Alors, en fait, mes partenaires asiatiques, dont votre pays, je pense qu’ils ont déjà une très bonne culture médicale. Et je suis actuellement à la recherche de partenaires qui, justement, vont permettre de propager l’esprit de l’entreprise familliale Gelscom auprès de leurs clients. Il faut dire que nous attachons une très grande importance à la formation, d’une part des médecins pour qu’ils travaillent dans les meilleures conditions possibles par la suite, et donc, notre distributeur, celui qui sera l’élu, celui ou ceux, sera naturellement très bien implanté dans les hôpitaux.
Photo: VOV/Duc Quy |
Pourriez-vous nous parler des principaux produits de Gelscom ?
Alors, je pense que celui qui a un impact immédiat pour les autorités de santé et je dirais, la politique de santé du Vietnam même, c’est de pouvoir avoir la possibilité de désengorger des hôpitaux et de proposer des solutions mini invasives. Et pour cela, le chef de fil est Sclerogels qui permet de traiter des hernies médicales en dix minutes. Le deuxième produit est en fait la déclinasion du premier. Le deuxième est plus symbolique pour traiter une maladie qui n’a pas de solutions actuellement dans le monde. Cette maladie fait partie des malformations veineuses à bas débit sanguin. C’est une maladie génétique rare et l’impact, en fait, est plus pour les malades qui sont sans solution. Ça peut représenter à un peu près de 200 malades par an ici au Vietnam. Donc, c’est plus humanitaire qu’un produit de masse comme on pourrait le constater avec le Discogel par exemple parce que le mal au dos est le mal du siècle.
On dit que pour produire les gels, il faut des hautes technologies ?
Comme vous voyez ça, vous avez l’impression que « c’est facile ». Il faut savoir que dans l’industrie pharmaceutique, les produits les plus compliqués à produire et à reproduire sont les gels. La stérilisation d’un gel comme ça, pour la mise au point, m’a demandé cinq années. Il s’agit d’une stérilisation à la vapeur selon la méthode pasteurienne. C’est de l’alcool pur et tout ce qu’on stérilise, en général, contient de l’eau et là, il y a très peu d’eau. L’alcool bout à 70 degrés et nous devons atteindre 121 degrés pendant au moins 20 minutes. Pour les premières utilisations, l’autoclave a explosé.
Est-ce que les chirurgiens doivent suivre une formation spécifique ?
Non, le chirurgien n’est pas du tout perdu. Il remplace simplement son bistouri par une aiguille. Et ce sont des routières logicales parfaitement identifiées par ailleurs. Leur seule chose, c’est qu’ils ont une meilleure maîtrise du produit parce qu’il y a radiopact, ils peuvent avec radioscope dans un bloc opératoire suivre l’injection du produit, l’implantation de l’aiguille en direct sur un moniteur.