Affiche du concours "Jeunes auteurs de bandes dessinées 2021" (photo: Espace Québec)

«Racontez-nous!»… Dit comme ça, c’est un peu énigmatique, il faut bien en convenir. Mais si l’on prend la peine de préciser que le concours traite de l’actualité… tout ce qu’il y a de plus actuel… Alors là, évidemment, on comprend qu’il s’agit de raconter comment on a vécu tout ça, et on complète in petto, ce qui donne «Racontez-nous un peu comment vous vivez la crise sanitaire et tout ce qui en découle». Eh oui, Covid, quand tu nous tiens !... 

Lê Thi Bao Nhung travaille pour l’Espace Québec de Hanoi. Pour elle, ce ne sont pas les organisateurs du concours qui ont choisi le thème, c’est le thème qui s’est impose à eux…   

«Au départ, nous pensions organiser le concours sur le thème de la bande dessinée québécoise», nous raconte-t-elle. «Nous avions quelques bonnes raisons de croire que ça allait susciter un certain intérêt, ici. Et puis la pandémie est arrivée et elle nous a obligés à revoir tous nos plans. C’est comme ça que nous en sommes arrivés à cette idée de demander à chacun de raconter son expérience personnelle de la crise, avec ses hauts et ses bas, ses parts de lumière et d’ombre…»      

Les candidats doivent donc nous raconter comment ils ont vécu la crise sanitaire, en français ou en vietnamien, et… en bande dessinée bien sûr! La bande dessinée en question doit comporter entre 6 et 12 planches plus une couverture, et elle doit être convaincante, aussi bien au niveau du dessin qu’à celui du texte, comme le souligne Nguyên Kim Phuong, du Centre culturel vietnamien du Canada.

«La qualité des textes doit être au niveau de celle des dessins. C’est vrai que dans une bande dessinée, le dessin est très important et que les candidats seront forcement départagés à partir de ce critère-là, mais il faut aussi qu’il y ait un contenu digne de ce nom, et que tout ça ait un sens», nous explique-t-elle.  

Le concours se déroule en trois étapes. La première a lieu du 18 août au 18 octobre: deux mois, donc, au cours desquels les participants sont à pied d’œuvre et au bout desquels ils doivent renvoyer leurs travaux. La deuxième aura lieu du 19 octobre au 1^er novembre. Le jury fera alors une première sélection. Et qu’on se rassure tout de suite, ce sera un jury bilingue, parfaitement à même, par conséquent, d’apprécier les travaux des uns et des autres à leur juste valeur. C’est en tout cas ce qui ressort des propos de Lê Thi Bao Nhung…

«Oui, c’est un jury bilingue. Pas de problème à ce niveau-là: les œuvres pourront être lues et comprises par tous! Et pour le côté strictement bédéiste, il y aura un dessinateur québécois et un spécialiste du secteur», nous précise-t-elle.   

La troisième et dernière étape, la plus attendue, consistera en la publication des résultats du concours sur la page Facebook de l’Espace Québec, et en une remise des prix aux lauréats.

«La finalité de l’opération, c’est vraiment de créer des liens culturels entre Vietnamiens d’ici et Vietnamiens d’ailleurs», nous confie Lê Thi Bao Nhung. «Mais nous voudrions aussi étendre ces liens à l’ensemble de la communauté francophone, au Vietnam comme au Canada.»   

L’heureux gagnant aura la chance de voir son œuvre publiée par un éditeur canadien. Mais il y aura aussi un prix du public, de 200 dollars canadiens, ce qui fait environ 135 euros, et cinq autres prix d’encouragements décernés par le jury.  

Alors qu'attendez-vous?