Rencontre avec Benjamin Schoos

(VOVworld) - Né en 1977, Benjamin Schoos, alias Su Gia Long, est un artiste belge touche-à-tout : chanteur, compositeur, arrangeur, producteur, illustrateur et dessinateur. Cet artiste talentueux a remporté les prix «Artiste de l’année 2013», «Coup de coeur» (album de l'académie Charles Cros, France) et «Meilleur album 2013». Il est venu à plusieurs reprises au Vietnam dans le cadre du festival de Hue et du Monsoon musique festival.

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Alias Miam Monster Miam, Su Gia Long, autant de noms et de pseudonymes révélateurs du caractère facétieux de ce musicien polyforme qu’est Benjamin Schoos. C’est le Gainsbourg et le Gainsbarre de la Wallonie-Bruxelles. Aux ambitieux «rock-critics» qui souhaiteraient dresser le portrait de cet homme, on aimerait répondre que Benjamin Schoos est avant tout une icône belge. Quant au pseudonyme Su Gia Long, traduit littérairement en vietnamien par "messagerie du Dragon", il s’en explique:

« Je l'ai choisi parce que j'ai de la famille, la femme de mon père, ma belle-mère, autrement dit, qui est vietnamienne. Elle habite en Belgique depuis 15 ans. Et donc je lui ai demandé de me conseiller un nom ou l'autre. On a cherché ensemble. Je voulais avoir un nom vietnamien parce que je trouve que c'est aussi une façon d'aller vers les gens. Le nom est un peu surprenant. Mais je voulais un nom surprenant. On ne s'attend pas à ce qu'un Européen soit porte ce nom-là. Donc c'est un choix particulier de ma part mais que j'aime beaucoup. »

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La discographie foutraque de ce « one-superman band » qu’est Benjamin Schoos se lit comme un tableau warholien, au carrefour des influences contemporaines, du rococo des soundtracks françaises 70 à l’indie-pop anglaise en passant par le folk. Alors, résumer la musique de Benjamin Schoos ? Impossible. Mieux vaut l’écouter tout simplement. Benjamin Schoos: « Mon style de musique est peu connu. C'est du style pop-rock européen. Europe-pop comme on dit, francophone donc french-pop, avec quand-même des influences électroniques et folklorique. Dont il y a du folk et de la musique électronique. La base culturelle est la langue qui peut parfois poser des problèmes mais j'essaie de compenser le problème du français par un spectacle qui a du mouvement où je fait participer le public. »    

Son timbre de baryton, fragile et assuré, habille des textes « sentimentaux » qui dépeignent un faux monde entre luxe et mélancolie. Ses déhanchements à la Elvis Presley, une présence sur scène digne de Johnny Halliday, tour à tour crooner de charme et rocker d’enfer… chacun se rappelle immanquablement des concerts de benjamin Schoos. On navigue toujours entre le deuxième ou troisième degré avec pour cadre la quatrième dimension.

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Dans le cadre du festival de Huê 2014 et du festival du son de Hanoi (Hanoi Sound Stuff Festival), ayant tous deux eu lieu en avril 2014 au Vietnam, cet artiste a donné trois concerts qui ont laissé de fortes impressions. Récemment, Benjamin Schoos est revenu encore une fois au Vietnam, dans le cadre du festival international Gio mùa (Monsoon Music Festival), avec son nouvel album "Beau Futur". Il déclare sa flamme au public vietnamien: « L'audience vietnamienne est fantastique. De manière générale, les gens sont très gentils et très ouverts à la musique et aux styles différents. Donc c'est un plaisir de jouer ici. Et j'espère pouvoir revenir prochainement au Vietnam dans une tournée peut être plus large, peut être des clubs plus modestes comme Hue. Dans un an ou deux. »

Une icône belge, un artiste détaché, touche-à-tout et qui assume sa sensibilité pour la musique. Il dit même en avoir besoin comme moteur et énergie. Un passionné amoureux de son art... incontournable et envoûtant.

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