(VOVWORLD) - C’est la grande
tendance du moment. Tout le monde ne parle que de ça. Des startups, bien sûr!...
L’Agence universitaire de la Francophonie (AUF) ne fait pas exception. Son
bureau Asie-Pacifique organise chaque année depuis 2017 le concours «Start-up
francophone», un concours destiné aux jeunes de moins de 35 ans, étudiant(e)s
ou diplômé(e)s du Vietnam, du Laos, du Cambodge et de la Thaïlande. La finale
de la deuxième édition de ce concours s’est déroulée ce vendredi 28 septembre à
Hanoi.
Organisé par l’Université
de Hanoi, en partenariat avec l’AUF, ce concours vise à développer l’esprit
d’entreprenariat chez les jeunes étudiants et à rapprocher autant que possible
les milieux socioéconomiques des milieux académiques. Et de ce point de vue,
c’est une très belle réussite puisque le concours, qui intègre donc quatre pays
de la région, a permis à 50 projets de voir le jour.
Les cinq meilleurs projets
ont été retenus pour cette phase finale et la compétition est très difficile,
bien évidemment.
Photo: Duc Quy/VOV
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«Ce
sont tous des projets extrêmement intéressants et innovants», constate Ouidad
Tebbaa, directrice régionale de l’AUF en Asie-Pacifique et membre du jury. «Et
c’est là qu’on voit l’esprit de créativité qui est celui de ces jeunes.
Pourquoi cette créativité? Parce que tous ces projets intègrent à la fois une
dimension sociale, mais aussi une dimension innovante liée au numérique. Et on
voit bien à quel point les jeunes sont déjà au fait de tous les derniers
développements technologiques et à quel point ces derniers développements
peuvent avoir des répercussions en termes d’esprit d’entreprenariat. Leurs
projets sont liés à santé, à l’éducation, et touchent à des secteurs clés de la
vie, notamment au Vietnam mais aussi Cambodge».
Pour ce qui est des
résultats, le groupe «UniTech», composé d’étudiants cambodgiens, a décroché un
deuxième prix avec son projet «Sala», qui est un nouvel outil de communication
interne, opératif dans les établissements scolaires au Cambodge.
Quant au
premier prix, d’une valeur de 1.000 euros, il a été décerné au programme
«FreeM» du groupe «Tech Free», qui compte quatre étudiants vietnamiens. Minh
Châu, qui est actuellement étudiante à l’École supérieure de Commerce
extérieur nous parle de ce projet.
«FreeM, c’est
un site web qui fonctionne avec une application supplémentaire pour connecter les
travailleurs indépendants et les employeurs », nous explique-t-elle. « Nous
sommes bien conscients qu’il y a beaucoup de gens, notamment des freelancers
spécialisés dans le marketing et le design, qui rencontrent beaucoup de
difficultés pour trouver un emploi qui convienne à leurs aptitudes et à leurs
emplois du temps flexibles. Quant aux employeurs, ils rencontrent aussi des
difficultés dans la recherche de travailleurs indépendants qualifiés et
disponibles pour mettre en œuvre des projets de court terme. D’où cette
plate-forme intelligente qui fonctionne
avec la technologie Matchmaking de Machine Learning».
En principe, le
projet qui reçoit le premier prix est non seulement le plus innovant, mais
aussi celui qui a le plus fort impact social.
Dans l’immédiat, la
question qui se pose aux quatre heureux lauréats, c’est de savoir que faire des
1000 euros ainsi gagnés. Célébrer la victoire ? Oui, bien sûr… Mais
approfondir le projet, aussi, histoire d’aller toujours plus loin.