(VOVWORLD) - Située au nord-ouest du pays, la province de Son La est le premier producteur de fruits du nord et le deuxième du pays. Très prisés par les consommateurs domestiques, ses produits sont exportés vers la Chine, l’Australie, les États-Unis et la Nouvelle-Zélande. Pour l’heure, la province s’emploie à moderniser ses modes de production agricoles par le biais des nouvelles technologies de façon à améliorer la productivité et la qualité des produits, condition sine qua non pour conquérir de nouveaux marchés exigeants.
 Nguyên Van La applique des technologies avancées dans la culture des longanes |
Nguyên Van La habite Hung Mai, un village rattaché à la commune de Nà Nghiu (district de Sông Ma). Il cultive les longanes sur plus de 1,6 hectare. Au départ, il ne suivait aucun protocole, et le rendement s’en ressentait. Mais depuis 2017, il emploie de nouvelles méthodes de culture et d’entretien des longaniers, et si l’on juge par le rendement qui suit une courbe exponentielle, il est clair qu’il a bien fait!...
«Pour ma première récolte précoce, en 2019, j’ai réussi à produire cinq tonnes de longanes et à vendre le tout à 30.000 dôngs le kilo: c’est quatre fois plus que pour une récolte ordinaire», nous explique-t-il.
Lo Van Thuong, qui habite le village Muong Bu, rattaché au district de Muong La, est lui aussi un grand utilisateur des technologies. Que ce soit pour le travail du sol, la fertilisation, la pulvérisation des insecticides ou encore l’emballage des fruits, il gère tout grâce à des logiciels. Il est aujourd’hui l’heureux propriétaire d’un verger luxuriant de 12 hectares qui abrite une grande variété d’arbres fruitiers: des pommiers hybrides, des jacquiers, des manguiers, des durians, des pommiers cannelle... Si l’on prend les pommes hybrides, leur prix est deux ou trois fois plus élevé que pour des pommes ordinaires. Quant aux durians, ils peuvent se vendre à 400 ou 500 mille dôngs le kilo, ce qui permet à Lo Van Thuong de remporter des centaines de millions de dôngs par an.
«Avant, je ne cultivais que des pommes très ordinaires, qui en définitive, ne me rapportaient pas grand-chose. Mais maintenant, avec les pommes hybrides, je gagne beaucoup plus d’argent», nous dit-il.
 De nombreux produits fruitiers de Son La sont protégés par une indication géographique |
La province de Son La s’emploie actuellement à restructurer complètement sa filière fruiticole, en prenant en compte les dernières avancées technologiques, de façon à accroître le rendement et à rehausser la qualité des produits. À ce jour, Son La compte 24 produits agricoles dont 11 produits fruitiers qui sont protégés par une indication géographique. Les mangues rondes d’Yên Châu, en particulier, figurent sur la liste des produits protégés en Europe en vertu de l’accord de libre-échange Vietnam - Union européenne (EVFTA). L’indication géographique protégée permet aux fruits de Son La de mieux s’exporter, comme l’a noté Nguyên Duy Hoàng, directeur adjoint du service provincial des sciences et des technologies.
«D’ici à 2025, il va falloir sélectionner des variétés d’arbres fruitiers beaucoup plus résistantes au changement climatique et à rendement élevé. Mais il va falloir aussi initier les fruiticulteurs aux nouvelles techniques de transformation et de conservation des fruits», nous indique-t-il.
 Son La s'emploie à devenir un centre de hautes technologies agricoles du Nord-Ouest |
Pour la période 2021-2025, la province s’emploie à développer des zones de hautes technologies agricoles répondant aux normes internationales en matière de sécurité et d’hygiène alimentaire, l’objectif étant d’augmenter le revenu des agriculteurs mais aussi de faire de Son La un centre de hautes technologies agricoles du Nord-Ouest.