Le dernier jour…

(VOVWORLD) - Pour les Vietnamiens, le Têt est un moment-clé. Plutôt consacré à la famille, il est l’occasion d’un retour aux sources et aux us et coutumes millénaires. Mais il est aussi l’occasion de retrouvailles, attendues par chacun. Dans l’après-midi qui précède le jour J, chaque famille s’active à la préparation du réveillon, en attendant le passage à la nouvelle année.     

Il fait en général froid pendant la fête du Têt. Dans le Nord, il n’est pas rare qu’il bruine, ce qui apporte une touche particulière à ces journées de festivités en tous genres.

En principe, la nuit du dernier jour de l’année est la plus obscure. Et au moment du passage au nouvel an, monde terrestre et monde céleste entrent en étroite communion. La tradition exige qu’un banquet fastueux soit préparé à l’intention des défunts et des génies, que l’on invoque alors, pour placer la nouvelle année sous d’heureux auspices.

Le dernier jour… - ảnh 1Photo d'illustration (phatgiao.org.vn)

Le Têt est un moment de répit, de divertissement, de retrouvailles familiales... Il contribue à consolider les relations sociales, à panser les blessures et à orienter tout un chacun vers le bien. Aussi règne-t-il une atmosphère très particulière dans l’après-midi du dernier jour de l’année lunaire, qui nourrit la nostalgie de celles et ceux qui, pour une raison ou une autre, ne peuvent pas rentrer pour fêter le Têt en famille.    

Depuis des dizaines d’années, tous les membres de la famille du peintre Dinh Tiên Hai se réunissent dans l’après-midi du 30ème jour du dernier mois lunaire. Ils participent tous à la préparation du réveillon. Les hommes nettoient la maison, les objets ménagers, les objets de culte, et décorent l’autel des ancêtres. Pour Dinh Tiên Hai, le Têt, et notamment le réveillon, est l’occasion de mettre en valeur les coutumes vietnamiennes en ce qu’elles ont de plus noble.     

«Les Hanoïens ne fêtent pas le Têt dans la rue», nous dit-il. «Ils le font en famille. Ils s’arrangent toujours pour ne pas manquer ces retrouvailles familiales de fin d’année. Et s’ils ne peuvent pas rentrer, leur famille pense énormément à eux. Le repas de fin d’année lunaire est absolument sacré pour les Hanoïens. C’est le moment des discussions et des échanges de voeux.»

L’après-midi du dernier jour de l’année lunaire est le moment le plus heureux. La famille partage le dernier repas de l’année, en laissant de côté les soucis du quotidien. Les enfants écoutent attentivement les recommandations que leur adressent alors leurs aînés pour la nouvelle année.  

Après le repas, il est de tradition d’aller se promener en attendant le passage au nouvel an, que les Hanoïens ont l’habitude de célébrer au bord du lac de l’Epée restituée où la ville organise des feux d’artifices. Et quand les cloches sonnent pour marquer la nouvelle année, on échange des voeux.

«En ce début de nouvelle année, je souhaite que tous mes proches soient en sécurité et que nos affaires se portent bien», nous déclare Nguyên Thi Mên qui habite dans le quartier de Hàng Buôm, à Hanoï. «Pour moi, je souhaite partager ce moment de bonheur et de joie avec ma famille, ma fille.»  

Se réunir en famille pour le dernier repas de l’année lunaire, c’est une façon de passer ensemble au nouvel an dans le bonheur et l’amour. C’est pour cette raison que les expatriés ressentent souvent un grand vide…    

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