Le Têt frappe à la porte

(VOVworld)- Le Têt, le Nouvel An lunaire est à notre porte. Dans quelques heures, nous passerons à l’année du Cheval 2014. Les habitants de Hanoï se dépêchent de terminer les travaux en suspens et accélèrent les préparatifs pour accueillir la nouvelle année. Vivons cette ambiance avec les Hanoïens!

Dans l’après-midi du dernier jour de l’année du Serpent et à la veille de l’année du Cheval, les rues de Hanoï sont quasiment désertées. Les grands magasins et les centres commerciaux ont fermé leurs portes. Seuls les marchés de la ville restent très animés. Les ménagères font leurs derniers achats alimentaires pour préparer les repas du Tet. Le dernier marché est plus animé que d’habitude et s’achève plus tôt, vers 17h.

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Pour les Vietnamiens, le repas de fin d’année lunaire est très important. C’est le moment de réunir tous les membres de la famille pour discuter et partager les  souvenirs de l’année passée. Dô Thanh Hoà, une ménagère qui achète des fruits et des fleurs pour le repas de réveillon:

«Tous les ans, je dois préparer le repas du réveillon. C’est l’unique repas de l’année qui réunit au complet tous les membres de la famille. Après ce repas, nous devons préparer des offrandes en plein air pour le passage au Nouvel An lunaire. Chacun sait ce qu’il doit faire. Vers 23h, les offrandes doivent être prêtes: du coq bouilli, du riz gluant qui a été cuit avec des pommes de merveille, de l’alcool, des fruits et des fleurs. A minuit, nous planterons les bâtonnets d’encens pour la principale cérémonie d’accueil du Nouvel An ».

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Dans les rues spécialisées dans les articles de décoration intérieure comme Hàng Ma, les rues de confiseries et de friandises comme Hàng Duong, Hàng Buôm ou les rues de fleurs du Têt comme Hàng Luoc, l’animation règne toujours. Dô Tiên Loi, un habitant de la rue Hàm Long:

« Je travaille loin de ma famille. Aujourd’hui, je suis en congé. Je vais au marché avec mon enfant pour acheter des articles de décoration pour la  maison. J’achète, tous les ans, des fleurs de pêcher et des kumquats. Quand on entre dans la maison et que l’on voit ces fleurs, on sait que c’est le Têt. J’ai déjà trouvé le kumquat, il me faut trouver maintenant une branche de fleurs de pêcher ».

Les vendeurs et les commerçants veulent terminer  rapidement les ventes pour rentrer préparer le réveillon. Nguyên Thi Bac, une commerçante de kumquats dans la rue Hàng Luoc, confie:

« Je viens de vendre le dernier kumquat. Je ne marchande pas car je veux rentrer chez moi pour arranger ma maison. Demain, c’est déjà le jour de l’An. »

Dans les stations routières et les gares, les derniers voyageurs se pressent pour retrouver leur famille avant l’arrivée du Nouvel An lunaire. Ils rentrent chez eux avec pleins de cadeaux, des branches de pêcher et de petites vases de fleurs. D’autres attendent leurs proches. Nguyên Bich Thuy, étudiante à l’université de Thang Long à Hanoï attend le bus pour rentrer chez elle:

« Mon coeur palpite en voyant les gens pressés de rentrer préparer le Têt. Je viens de recevoir les primes du Têt et je vais les utiliser pour acheter des cadeaux à mes parents. Je souhaite rentrer le  plus tôt possible chez moi pour voir  mes parents. »

Alors que tout le monde est déjà chez soi, les balayeurs, eux, continuent de travailler.  Pour eux, le réveillon est la soirée la plus pénible de l’année car les déchets sont forcément très importants.

Lê Thi Thom qui est  balayeuse dans la rue Nguyên Luong Bang nous confie que du 23 au 30 du dernier mois de l’année, le volume des déchets double, voire triple dans les quartiers résidentiels et les marchés. Sa société se voit obligée de mobiliser le maximum de personnel en prévision de ces journées.

« C’est la 10ème année que j’accueille l’arrivée du Nouvel An dans la rue avec mes collègues. Il fait très froid. Après avoir fini le travail, nous devons allumer un feu pour nous réchauffer. Après le réveillon, nous continuons notre travail car les rues doivent être propres avant et après le passage au Nouvel An. Notre travail est terminé quand les camions chargent des déchets et nous rentrons chez nous vers 3-4h du matin du jour de l’An ».

A l’approche du Nouvel An lunaire, les principaux axes du centre-ville de Hanoï sont bondés. Les habitants descendent dans la rue et se rassemblent pour regarder les spectacles de rue et les feux d’artifice.

Un nouveau printemps arrive. C’est le moment où de nombreux expatriés et soldats en garnison sur les îles lointaines rentrent chez eux. Mais pas tous. Le lieutenant Nguyên Huu Tang travaille depuis 3 ans sur l’île Song Tu Tây sans pouvoir rentrer fêter le Têt avec sa famille à Hanoï. Avec ses compagnons d’armes et les insulaires, il se prépare à l’arrivée du Nouvel An:

« A cette heure, tous les préparatifs pour le réveillon sont finis. Nous préparons le programme d’échanges artistiques et de devinettes printanières. Tous les cadres, les soldats et les habitants du district de Truong Sa se rassemblent dans le grand hall pour accueillir le Têt avec joie et bonheur ».

L’année du Cheval 2014 sonnera dans quelques instants. Quoi qu’ils fassent, les Vietnamiens arrêtent leur travail au moment sacré du passage au Nouvel An. Ce passage est considéré comme un blanc de la vie qui rebondira ensuite en force pour une nouvelle année remplie de confiance et d’aspirations pour les meilleures choses./.

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