(VOVworld) - A l’instar d’autres peuples des hauts plateaux du Centre, les H’re ont une riche vie musicale. Ils adorent raconter des histoires, écrire des poèmes et chanter. Leurs instruments de musique, faits à base de bambou, servent d’ailleurs quasiment tous à accompagner les chants.
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Le Kalêu et le Kachoi sont les deux chants les plus populaires des H’re. Le Kachoi est un chant alterné basé sur des mélodies toutes faites et c’est au gré des circonstances que les chanteurs et les chanteuses inventent des paroles qui leur plaisent. Quant au Kalêu, c’est un chant par lequel on exprime ses sentiments les plus intimes. Vi Tan Bao, collectionneur et chercheur en musique folklorique :
« Lors des fêtes et des mariages, quand ils se mettent à côté d’une jarre d’alcool à siroter avec des chalumeaux, les H’re chantent le Kalêu et le Kachoi. Accompagnés par des gongs ou d’autres instruments de musique traditionnels, ces chants célèbrent la terre, le travail et surtout l’amour. »
Les H’re préfèrent s’exprimer par le chant que par le verbe. Les métaphores qu’ils mettent en musique les aident à faire comprendre à l’autre tout ce qu’ils ont sur le cœur. Et si deux personnes savent jouer du Rangoiq, qui est une sorte de guimbarde, la nuit sera rythmée tantôt par le chant tantôt par la musique…
A travers le temps, plusieurs traditions ont disparu. Ceux qui ont une grande connaissance des instruments de musique et des chants anciens se raréfient. Le maître artisan Dinh Ngoc Su fait partie de ces trésors humains. Il habite à Son Ha, un district rattaché à la province de Quang Ngai (Centre). Ce protecteur de l’âme des H’re s’est produit partout dans le pays mais aussi à l’étranger. Les autorités locales s’en remettent à lui pour que son savoir soit transmis aux jeunes.