A la découverte des concours mandarinaux d’antan du Vietnam

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(VOVworld) - Pendant des siècles, les dynasties vietnamiennes ont organisé des concours pour recruter les mandarins de la Cour. Le premier concours a eu lieu en 1075 et le dernier en 1918 sous l’administration coloniale française. L’évolution des concours mandarinaux d’antan attire de nombreux jeunes amoureux de la culture du pays. C’était d’ailleurs le thème d’un des talk-show du projet “Je-me-déplace”.

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                                  La tente et le lit de camps des candidats d'autrefois

Autrefois, les concours se passaient sur de simples terrains. Les candidats montaient leur tente et installaient un lit de camp sur lequel ils travailleraient durant les épreuves. Le système de concours comprenait trois niveaux : les concours régionaux qu’on appelait “thi Huong” en vietnamien, le concours national (thi Hôi) et le concours suprême (thi Dinh), présidé par le roi lui-même pour le choix des premiers lauréats. Xuân Hông, journaliste et présentateur du talk-show explique : « L’affichage de la liste des lauréats des concours était à l’époque un événement très attendu. Une cérémonie en l’honneur des candidats a été créée en 1466 par le roi Lê Thanh Tông. Le jour de l’affichage de la liste, un soldat faisait l’appel des lauréats avec un haut parleur. Les candidats recevaient chacun un costume et un chapeau. Les lauréats des concours suprêmes avaient l’occasion de rencontrer le roi. »

Jadis, la société vietnamienne était divisée en quatre classes sociales principales : l’homme de lettres, le paysan, l’ouvrier et le commerçant. Le premier était le plus honoré et le plus respecté. Les concours étaient considérés comme la voie royale pour acquérir réputation et pouvoir. C’est pour cette raison que les enfants devaient apprendre les lettres dès l’âge de trois ou quatre ans. L’apprentissage avait lieu à l’école privée ou chez des maîtres. Chaque classe ne comprenait que cinq ou six élèves. C’est en 1076 que fut créé le Collège des enfants de la Nation (Quoc Tu Giam) par le roi Ly Nhan Tông. Réservée à l’origine aux enfants de la famille royale et des mandarins, l’école est devenue par la suite accessible aux jeunes talentueux du pays. Xuân Hong, journaliste : « Les concours étaient axés sur les connaissances historiques et littéraires, négligeant les connaissances usuelles et scientifiques. L’une des épreuves importantes était le Van sach, la dissertation en français. Les règles des concours d’antan étaient très rigoureuses, avec notamment l’apposition de plusieurs cachets sur les papiers sur lesquels travaillaient les candidats pour éviter la triche. Connaître l’histoire et la culture est très important et nous voudrions aider les jeunes à se perfectionner dans ces domaines. » 

                                     

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                       L'affichage de la liste des lauréats d'un concours régionaux en 1897



A la différence des concours d’aujourd’hui, les concours mandarinaux étaient réservés aux hommes à l’exclusion de ceux destinés à la dernière classe sociale : mendiants, comédiens, esclaves… Binh Minh, un spectateur du dit talk-show confie : « Pour les jeunes comme moi, ce programme est très intéressant. Nous comprenons mieux les efforts déployés par nos  ancêtres lors de ces concours. Nous pouvons aussi comparer  les concours d’hier et d’aujourd’hui. »

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Le panorama d'un camp de lettrés d'autrefois

Mai Anh, elle, est impressionnée par la tradition de l’éducation nationale :

« Durant ces trois heures, nous avons beaucoup appris sur l’histoire de l’éducation du pays. Ces connaissances sont très intéressantes et aucune école n’aurait pu nous les donner.  Le montant des ventes des billets d’entrée du talk-show servira à financer la construction d’une école dans les régions montagneuses. Le programme « Je me déplace » m’intéresse beaucoup et  je suis heureuse de contribuer aussi à des causes humanitaires. »

Le prochain talk-show de “Je-me-déplace” portera sur la peinture et aura lieu toujours au centre de créativité Trung Nguyen, 52 rue Hai Ba Trung, à Hanoi. Un rendez-vous incontournable pour les amateurs d’art !

 

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