Gaël Leforestier au Vietnam

(VOVworld)-Gaël Leforestier vient de passer une semaine à Hanoi pour former de jeunes animateurs de la Télévision du Vietnam. L’animateur qui a travaillé dans toutes les chaînes françaises évoque cette première expérience en tant que formateur, mais nous fait part aussi de ses projets d’avenir.


VOVworld : Vous êtes ici pour donner une formation à de jeunes stagiaires de la VTV. Comment ça s’est passé ?

Gaël Leforestier : Ç’a été formidable. J’appréhendais beaucoup au départ, parce que je me demandais ce que j’allais pouvoir leur apporter, puisque le divertissement est une notion très particulière et forcément liée à la culture. Donc la culture française, je me suis demandé, est-ce que cela allait fonctionner avec la culture vietnamienne et est-ce qu’on allait se retrouver. Et j’ai été comblé, parce que les participants étaient à la fois à l’écoute, avec une vraie volonté de réussir, d’avancer, de faire avancer leur métier et leur pays par la même occasion aussi, et la télévision dans leur pays. J’ai senti cet envie-là, ce besoin de divertissement. Ces participants avaient une réelle demande à ce côté-là. Donc ça m’a comblé cette semaine. J’espère que eux aussi.

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Lors du tournage d’une émission  (photo : Ngo Duc Tung, VTVTC)


VOVworld : La plupart des stagiaires sont très jeunes. Beaucoup d’entre eux n’ont même pas 25 ans. Cela vous rappelle-t-il vos propres expériences, puisque vous aussi, vous avez commencé très jeune, à l’âge de 19 ans, dans une émission de Michel Drucker, comme chroniqueur ?

Gaël Leforestier : Oui, tout à fait. Cela fait 18 ans maintenant que je fais de la télévision en France. Effectivement, les voir essayer, tenter des choses, etc. ça m’a rappelé mes propres tentatives, mes propres essais. Moi, ça m’a fait du bien, parce que j’ai envie du coup de trouver des choses nouvelles. Tout ce que je leur ai donné en conseil, je me le suis redonné cette semaine. Je me suis dit : « Oui, effectivement, c’est ça ce métier, d’être tout le temps surprenant, etc. » Il faut tout le temps se surprendre, et ce n’est pas tout le temps facile quand on a fait 18 ans ce métier.



VOVworld : Donc, finalement, le fait d’être formateur, ça vous aide à vous perfectionner en tant qu’animateur ?

Gaël Leforestier : Je crois, j’espère. Je retourne vendredi prochain à Paris. J’espère que je verrai une différence. Je pense qu’il y aura une différence. Il y aura aussi une différence humaine, parce que c’est toujours pareil quand on sort de chez soi et qu’on va regarder le monde, qu’on regarde les gens ailleurs, qu’on s’intéresse au reste du monde, et bien on s’ouvre plus, on devient moins tourné vers soi-même, etc. Donc, ça ne peut être que positif. Donc, ç’a été une semaine merveilleuse. Je crois que même si cela n’a duré qu’une semaine, les gens qui vont me voir revenir, mon fils, ma petite amie, etc. ils vont tous dire : « Il y a quelque chose qui a changé en toi ». Je leur répondrai : C’est le Vietnam, tout simplement.

 

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Un moment de détente avec des stagiaires vietnamiens  (photo : Ngo Duc Tung, VTVTC)



VOVworld : Tout le monde vous connaît comme animateur, mais vous êtes aussi scénariste, réalisateur et producteur. Vous êtes en train de travailler sur deux films dont le premier sera bientôt tourné. Pouvez-vous en parler plus ?

Gaël Leforestier : Bien sûr. C’est mon premier métier. La première chose que j’ai faite professionnellement, c’était à seize ans, j’ai envoyé un scénario à une avance sur recette de l’Etat. J’ai eu à l’époque une grosse somme pour faire mon premier film, donc, oui, ma passion, c’est le cinéma, c’est l’écriture, c’est la réalisation, la production, évidemment, puisque j’aime produire mes films. Là, je suis en train d’écrire mon propre long métrage, une vraie comédie autour d’un enterrement. Je sais que ça paraît un peu sombre, mais c’est une vraie comédie familiale, une comédie dédramatique. C’est un film très personnel. Le premier film sera tourné fin de l’été prochain. C’est une grosse comédie où on se moque du cinéma français. Je pense que cela va faire du bruit en France. Par ailleurs, j’écris des choses pour la télévision, pour TF1 notamment. J’espère aussi développer la fiction télé pour d’autres chaînes. Je suis en train de faire ça. J’espère que vous verrez des choses que j’aurai faites très bientôt.

 

VOVworld : Et s’il vous arrive de faire un film sur le Vietnam. Quels sont les détails de la vie quotidienne que vous avez déjà vus ici et que vous aimeriez mettre dans ce film ?

Gaël Leforestier : Ce que j’adore, c’est ce qu’on voit dans le trafic chez vous, cette manière de s’éviter, ce que j’appellerais la stratégie d’évitement. C’est une espèce de forme de respect. J’aurai envie de traduire cette forme de respect énorme que vous avez les uns envers les autres et vis-à-vis du reste du monde, l’ouverture d’esprit, l’intérêt que vous portez à l’avenir, à l’avant. Après, je crois que dans tout le Vietnam, il y a des paysages complètement dingues. Je vais à la baie d’Ha Long ce week-end. Je sens que rien que ça, je vais déjà ramener quelques images. Mais oui, tourner un film au Vietnam, comme je rêve de faire un genre de James Bond un jour, je vous garantis qu’on passerai par le Vietnam.

 

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VOVworld : Cela fait presque une semaine que vous êtes à Hanoi. Avez-vous enfin trouvé une bonne stratégie pour traverser la rue ?

Gaël Leforestier : Oui, j’ai adopté la stratégie vietnamienne qui est de ne pas se poser la question. Tu traverses, tu ne réfléchis pas. On m’a dit quand même que ça pourrait être dangereux à la longue, mais comme je ne reste qu’une semaine et j’ai une bonne étoile, je me dis « ça va passer ». Et jusqu’à maintenant, ça se passe très bien. J’ai envoyé des images à des amis français en leur disant : « Regardez ! Regardez ! » Je montrais donc un carrefour totalement bondé. Je dis : « Personne ne se lance là dedans, mais moi, si, comme le Vietnamien ». Et en fait, ça marche à tous les coups.

 

Commentaires

Poiré Anne

Bravo Phuong, une fois de plus ce reportage est limpide, parfaitement retranscrit et surtout, intéressant !

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