(VOVWORLD) - Face à la crise du Covid-19, les autorités de Hô Chi Minh-ville et les syndicats ont mis en œuvre des mesures immédiates de soutien à destination des travailleurs les plus vulnérables et les plus lourdement touchés.
Une semaine après la fin des vacances du Têt, toutes les écoles du pays ont été fermées à cause de la propagation du coronavirus. Pendant plus de deux mois, de nombreux enseignants ont alors cessé de travailler. C’est le cas de Luong Thi Thuy, 30 ans.
Luong Thi Thuy (à droite) reçoit le cadeau de l’antenne de la Fédération du Travail de l’arrondissement de Binh Thanh. Photo : VOV
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Enceinte de 8 mois, elle enseignait à l’école maternelle de Khai Tri, à Hô Chi Minh-Ville. Avant d’être au chômage, elle percevait un salaire un peu au dessus de 5 millions de dongs (soit 200 euros) et son mari gagnait environ 7 millions de dongs (280 euros). Le couple vivait avec 12 millions de dongs de revenus mensuels et avait du mal à joindre les deux bouts. Quand Thuy s’est retrouvée dans l’impossibilité de travailler pendant plusieurs mois, la situation du couple est devenue préoccupante. Alertée de leurs difficultés, l’antenne de la Fédération du Travail de l’arrondissement de Binh Thanh où Thuy réside leur a proposé une aide financière de 1 million de dongs (soit 40 euros) et la fourniture gratuite de produits alimentaires de première nécessité comme le riz, l’huile ou encore le nuoc mam (sauce de poisson). Thuy explique:
« À cause de l’épidémie de Covid-19, je suis au chômage. Pour vivre, la famille ne comptait que sur le seul salaire de mon mari. Ce n’est pas facile. Je suis très touchée d’avoir reçu une aide financière et des produits de première nécessité de la part de la Fédération du Travail de l’arrondissement et de mon école. »
La Fédération du travail a décidé d’aider en priorité les personnes les plus vulnérables comme les travailleuses enceintes, les agents de crèches, les ouvrières ou les travailleurs atteints d’une grave maladie. A la fin du mois d’avril 2020, la Fédération du travail avait accordé une aide financière de 1,2 millions de dongs à plus de 200 salariés.
Pham Van Hoa, vice-présidente de l’antenne de la Fédération du Travail pour l’arrondissement de Binh Thanh, fait savoir :
« C’est une mission de longue haleine puisqu’on ne sait pas quand la pandémie de Covid-19 se terminera. Dans l’immédiat, la priorité est de venir en aide aux travailleurs des écoles publiques, et à ceux et celles qui ont perdu leur salaire ».
Un distributeur gratuit de riz installé dans l’arrondissement de Tân Binh. Photo: VOV
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Dans l’arrondissement de Tân Binh, deux distributeurs gratuits de riz et plusieurs points de distribution de denrées alimentaires de première nécessité ont été installés par la Fédération du Travail locale. L’antenne du 9e arrondissement distribue chaque jour 200 repas aux travailleurs vivant dans les quartiers pauvres. Elle aide aussi les foyers pauvres ou proches du seuil de pauvreté. Lê Thi Mè, 75 ans, une bénificiaire, partage :
« Dans ma famille, nous sommes 12. Mes enfants sont tous aides ménagers mais à cause du coronavirus, ils ne peuvent plus travailler. Les autorités nous ont distribué plusieurs fois du riz et des nouilles. Chaque fois 5 kilos permettent à ma famille tenir pendant quelques jours et c’est important…»
Appliquant la devise « Ne laisser personne derrière », la Fédération du Travail de Hô Chi Minh-ville entend soutenir et accompagner les salariés touchés par l’épidémie de Covid-19. À ce jour, les 30 syndicats de la ville ont réussi à mobiliser plus de 8 milliards de dongs (soit 320.000 euros) et sont venus en aide à plus de 8.600 travailleurs.
Hô Xuân Lâm, vice-président de la Fédération du Travail de Hô Chi Minh-ville souligne :
« Nous aidons également les travailleurs indépendants. Nos actions témoignent du rôle des syndicats dans la protection de la santé des travailleurs. Nous espérons que les entreprises et les travailleurs surmonteront rapidement cette crise. »
Les aides proposées par les autorités de Hô Chi Minh-ville devraient concerner 60.000 travailleurs et en priorité les personnes les plus en difficulté.