(VOVworld) - Les tortues font parties des animaux les plus en danger actuellement. C'est néanmoins à elles que le zoologiste autrichien Peter Praschag a dédié sa vie. A l’occasion de sa venue au Vietnam dans le cadre d’un projet de film documentaire, nous vous invitons à faire connaissance avec ce « héros des tortues ».
Peter Praschag. Photo: turtle-island.at
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L’Autrichien Peter Praschag, accompagné d’une équipe de tournage émanant de plusieurs chaînes de télévisions allemande, autrichienne et américaine, vient d’arriver au Vietnam. Le but : réaliser un film documentaire intitulé « Turtle-Hero » ou « Héros des tortues » en français. Ce film est en fait tourné dans cinq pays, à savoir le Bangladesh, le Brésil, l’Autriche, la Chine et enfin le Vietnam où a été tournée la majeure partie des scènes. Mais pourquoi le Vietnam ? Peter Praschag :
« Il existe au Vietnam une espèce de tortue que l’on a trouvé dans aucun autre pays, c’est l’animal légendaire du lac de l’Epée restituée. Cette tortue est bien entendu l’héroïne de notre film documentaire. Nous avons filmé des scènes à Dong Mo, dans la commune de Son Tay, à Hanoï, mais aussi à Thanh Hoa parce que c’est là que la dernière tortue sauvage a été découverte il y a une cinquantaine d’années. Nous espérons toujours pouvoir apercevoir de nos propres yeux cet animal dans certains tronçons de fleuve ou dans des marécages. »
La tortue légendaire du lac de l’Epée restitué. Photo: Internet
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Peter Praschag, donc. Les Vietnamiens ont déjà entendu parler de ce zoologiste non seulement pour sa "collection privée" comprenant 500 tortues de 90 espèces différentes mais aussi pour ses contributions au projet de préservation des espèces rares de tortues de Thanh Hoa :
« La préservation des tortues menacées au Vietnam, ça va prendre du temps. Nous pensons tout d’abord à trouver un partenaire vietnamien pour nous aider à collecter des oeufs et des cellules avant de pouvoir les congeler. L’objectif est d’appliquer l’insémination artificielle pour reproduire les espèces menacées. Nous pensons par ailleurs à une méthode innovante : l’ADN environnemental. En fait, tous les organismes vivants, quelle que soit leur taille, laissent dans les milieux qu’ils fréquentent des traces d’AND : l’excrément, l’urine, la peau, qui témoignent de leur présence actuelle ou passée. C’est en détectant de l’ADN que nous espérons pouvoir dénicher des tortues fluviales. »
Selon les prévisions, le documentaire de Peter Praschag devrait être projeté l’année prochaine.
« Ce qui me motive, c’est l’idée de faire connaître mieux les tortues. Elles sont connues pour leur lenteur. Mais ce n’est pas tout. Il faut savoir qu’il y a plus de 2.200 espèces de tortues vivant dans les quatres coins du monde et que ce sont des animaux sensibles qui ont le droit à la vie. A travers de nombreuses recherches, nous avons compris que les tortues possèdaient leur propre mode de vie et qu’elles étaient en relation avec leurs congénères. »
Souhaitons que grâce à de la volonté de fer de Peter Praschag, la tortue du lac de l’Epée restituée en particulier et les autres espèces de tortues rares puissent retrouver une seconde jeunesse.