An Giang : un projet cohérent

(VOVworld) - Ces derniers temps, la province d’An Giang a déployé des efforts considérables pour développer sa production agricole, s’inscrivant en cela dans la dynamique de la nouvelle ruralité. Et aujourd’hui, même si beaucoup reste encore à faire, notamment en termes de conditions d’études et de niveau de vie, la physionomie des campagnes s’est considérablement améliorée. 

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La montagne de Phụng Hoàng Sơn, dans le hameaux de Chau Lang, province de An Giang. Source : internet

An Giang est une province au relief très varié. On y trouve des montagnes, des collines, des plaines, un littoral, des îles… Et il en va de même de la population, qui est une sorte de mosaique pluri-ethnique dans laquelle Kinhs, Hoas, Chams et Khmers cohabitent en harmonie.

L’objectif numéro un des autorités provinciales est clair : améliorer la physionomie des campagnes et apporter la prospérité à la population. Voilà qui rentre tout à fait dans les visées de la nouvelle ruralité !

C’est avec les voies de communication que tout a commencé, et mieux encore, avec l’appui et la bénédiction de l’Eglise bouddhique. Prenons le cas, par exemple, de Bang Ro, un hameau de la commune de Chau Lang, elle-même rattachée au district de Tri Ton. En un bref laps de temps, un réseau routier y a pris forme, et tout ça, grâce aux efforts conjugués des bonzes et des habitants, lesquels n’ont pas hésité à céder des terrains ou à venir travailler gratuitement : « Avant, ce n’était vraiment pas commode de circuler par ici, nous révèle Chau Si Tha, le bonze qui gère la pagode de Bang Ro. On avait du mal à acheminer le riz après les récoltes. Quant aux enfants, ils n’avaient pas forcément très envie d’aller à l’école en empruntant des chemins boueux ! Il était vraiment temps de faire quelque chose pour remédier à tous ces problèmes. »    

Dans le district de Thoai Son qui est l’un des coins les plus reculés de la province, tous les ans, avec les crues, les rizières disparaissaient sous les eaux. Et que dire des quelques voies d’accès qui mènent au chef-lieu ? Elles étaient boueuses et glissantes à souhait. Mais maintenant, les choses ont changé et il est devenu tout à fait possible de circuler en voiture dans le district, aussi bien en saison sèche qu’en saison des pluies. De nouvelles routes ont pu être construites, grâce notamment au sens de l’intérêt général dont ont su faire preuve certains habitants comme Danh Phong : « Ici, il y a eu une véritable coordination entre l’Etat et la population, nous dit-il. Avant, c’était très difficile. Quand il pleuvait, les routes étaient quasiment impraticables. Alors l’Etat a investi et de notre côté, on a cédé des terrains. Ce n’est que comme ça que les enfants pourront aller à l’école et que le commerce pourra se développer. »           

On l’aura compris, An Giang a misé en tout premier lieu sur le développement de son réseau routier, qui est d’ailleurs l’un des critères de la nouvelle ruralité. Mais pour ce qui est des autres critères, la province n’est pas en reste. L’accent a été mis sur la sensibilisation, avec l’idée de créer un consensus aussi large que possible au sein de la population, mais aussi de stimuler l’esprit d’initiative et la créativité : « A An Giang, la nouvelle ruralité se met facilement en place, grâce, notamment à une bonne répartition des tâches entre les différents responsables de l’administration, constate Do Vu Hung, Directeur adjoint du Service de l’Agriculture et du Développement rural de la province. Il y a une réelle symbiose au niveau des autorités, ce qui rend le projet beaucoup plus cohérent pour la population. »     

« Un projet cohérent »… Cohérent, oui, et porteur d’espoir pour la population, qui voit bien que la physionomie des campagnes s’améliore autant, et au même rythme, que ses conditions d’existence.

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