Deux journalistes qui n'ont pas froid aux yeux

(VOVworld) - Les prix journalistiques nationaux viennent tout juste d’être décernés. Pour la deuxième année consécutive, des reporters de VOV-Centre ont décroché un prix A dans la catégorie des émissions radiophoniques, avec une série de reportages intitulée « La gestion des ressources aquatiques au Centre : des litiges à la source ». Nous vous proposons aujourd’hui de faire connaissance avec deux de ces reporters :  Le Hai Son et Phan Thanh Ha.

Une coïncidence intéressante à relever, tout d’abord : les prénoms de ces journalistes, Son et Ha, forment un mot qui signifie « la patrie ». Si Son se distingue par sa réaction rapide et la maîtrise des technologies, Ha se démarque par son caractère placide et sûr. Ensemble, ils forment un tandem solide, parfaitement apte à couvrir tous les évènements importants qui se déroulent dans le Centre, que ce soit une inondation catastrophique, comme il en survient assez souvent à l’automne, ou encore, la présence d’une plate-forme de forage chinoise dans la zone économique exclusive du Vietnam. Mais revenons-en aux reportages qui leur ont valu cette fameuse récompense. C’est en l’occurence la question des ressources aquatiques qui a mobilisé l’attention des deux reporters. Phan Thanh Ha :

« Ces dernières années, dans les provinces du Centre, les sources d’eau ont fait l’objet de nombreux litiges opposant les centrales hydroélectriques aux habitants des localités concernées, mais aussi certaines localités à d’autres. Il faut dire que ces sources sont parfois vitales, notamment en saison sèche. Mais en nous penchant de plus près sur ce problème, nous avons découvert que c’est l’homme qui est à l’origine de ce manque d’eau. »   

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Phan Thanh Ha en reportage chez les minoritirés ethniques


Phan Thanh Ha et Le Hai Son sont tous les deux des quadragénaires. Pour des journalistes, c’est l’âge mur. Ils sont toujours présents là où se fait l’actualité de leur région, une région souvent frappée par des catastrophes naturelles. La journaliste Minh Hoa travaille depuis une quinzaine d’années avec eux :« À mon avis, en tant que journalistes, Le Hai Son et Phan Thanh Ha font preuve d’un vrai sens des responsabilités. Le Hai Son a été l’un des premiers à se rendre à proximité de Hoang Sa à bord d’un bateau de pêche pour constater la présence de cette fameuse plate-forme chinoise Haiyang 981. A son retour, il a fourni au public de nombreux reportages, des photos et des vidéos d’une valeur inestimable. Quant à Phan Thanh Ha, comme sa femme travaille également chez nous, parfois, lorsqu’ils sont tous les deux en mission, il est obligé de confier ses enfants à ses parents ou à ses beaux-parents. Il est tellement absorbé par son travail qu’il lui arrive même d’oublier d’aller chercher ses enfants à la sortie de l’école. »   


Ce petit film a été tourné par Le Hai Son durant la première semaine du mois de mai, alors qu’il se trouvait à bord d’un bateau de pêche, à proximité de Hoang Sa, à l’emplacement de la plate-forme Haiyang 981. Un souvenir particulièrement fort, pour le journaliste : « J’étais à bord et j’ai vu de mes propres yeux les navires chinois percuter les bateaux des pêcheurs vietnamiens. On a eu très peur pour ces pauvres pêcheurs lorsqu’on a vu tous ces navires chinois leur foncer dessus. Ma voix s’en ressent, d’ailleurs. Elle est toute étranglée par l’émotion. »    

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Le Hai Son prend en photo les bateaux chinois violant les eaux vietnamiennes

 

Cette virée en mer restera sans doute l’un des souvenirs les plus marquants de Le Hai Son. Au large, sans réseau, il ne pouvait bien évidemment pas transmettre immédiatement ses reportages. Mais dès qu’il est rentré, ils ont été diffusés par les différents médias de la Voix du Vietnam, à savoir la radio, la télévision et le journal en ligne.

Très hardis dans leur travail, Le Hai Son et Phan Thanh Ha deviennent très timides devant notre micro. C’est tout à fait compréhensible : ils sont habitués à faire parler les autres et non pas à être interviewés !...

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