«Ecouter un air de vi giam à Moscou»

(VOVWORLD) - Tous les Vietnamiens connaissent par coeur la chanson «Ecouter un air de vi giam à Moscou», une chanson de Tran Hoan, sur des paroles de Do Quy Doan. Ce qu’en revanche ils ne savent peut-être pas, c’est que cette chanson a vu le jour en 1981, alors que ses deux auteurs faisaient des études dans la capitale russe.   
«Ecouter un air de vi giam à Moscou»  - ảnh 1Le journaliste et poète Do Quy Doan (à droite) et son professeur russe

Près de quatre décennies sont passées, mais les souvenirs de toutes ces années d’études passées en Union Soviétique, l’actuelle Russie, restent intacts dans la mémoire du journaliste et poète Do Quy Doan. C’est durant ces années-là qu’est né un classique de la chanson vietnamienne, fruit de l’irrépresssible nostalgie qu’éprouvaient nos deux jeunes artistes. Do Quy Doan se souvient.

 «C’était en 1981», nous dit-il. «Je faisais mes études à l’Université Lomonossov, alors que Tran Hoan étudiait à l’Académie des Sciences. Et un après-midi d’automne, on a assisté à un concert donné par la troupe Lotus, à Moscou, un concert pendant lequel Hong Van a chanté un air de vi giam Nghe Tinh. Et ça!... Rien de tel pour raviver le mal du pays! En sortant de là, on est allé sur la colline Lénine (aujourd’hui colline des moineaux). Tran Hoan m’a dit d’écrire un poème. De retour chez moi, j’ai achevé le poème en deux heures, puis je l’ai donné à Tran Hoan qui l’a tout de suite mis en musique.»

De retour au Vietnam, la chanson a été retouchée par Tran Hoan, avant de se répandre comme traînée de poudre. Elle est rapidement devenue la chanson fétiche des étudiants vietnamiens en Russie qui la chantent à chaque rencontre, comme pour adoucir leur nostalgie du pays natal.

Tran Thi Hung travaille à Hanoi, mais elle est originaire de Nghe Tinh, le berceau du vi giam.

«Cette chanson est connue de tous les Vietnamiens, au pays et à l’étranger. Chaque fois qu’ils écoutent cette chanson, les Vietnamiens vivant à l’étranger, notamment ceux originaires de Nghe Tinh, ressentent des émotions particulières», nous explique-t-elle.   

Pour Do Quy Doan, cette chanson lui rappelle ses années passées en Russie (de 1980 à 1986).

«J’ai eu l’occasion de vivre à l’étranger pour les études ou pour le travail, mais mon plus long séjour à l’étranger, c’était en Union Soviétique», nous raconte-t-il. «J’ai passé six ans à l’Université Lomonossov, toujours dans la même résidence. Tout est resté gravé dans ma mémoire: les forêts, les chemins couverts de neige, la générosité de nos amis russes…»    

Ancien vice-ministre de l’Information et de la Communication, Do Quy Doan se dit chanceux d’avoir l’occasion de revenir en Russie régulièrement pour le travail. À chaque séjour, il retourne à son ancienne université et rend visite à son professeur Yasen Zasurskiy, président de la faculté de Journalisme de l’Université.

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