Le village de Ba So et le cốm dẹp

(VOVworld) - L’Ok Om Bok, qui est l’une des trois fêtes les plus importantes des Khmer du Sud du Vietnam, bat son plein dans la province de Trà Vinh. Dans les villages spécialisés dans la fabrication du cốm dẹp, jeune riz gluant en granules aplaties, partout retentit le son des pillons et se répand le parfum du jeune riz sorti du four. Rendons-nous ensemble à Ba So, l’un des deux plus grands villages producteurs de cốm dẹp de toute la province.

Le village de Ba So et le cốm dẹp - ảnh 1

L’effervescence règne dans les maisons où l’on fabrique du cốm dẹp. Des familles entières travaillent d’arrache-pied pour répondre à une demande de plus en plus pressante à mesure qu’approche de l’Ok Om Bok. Trương Thị Di, l’une de ces travailleuses acharnées:

«J’ai commencé ce travail quand j’avais 17-18 ans. En moyenne, chaque jour, on prépare 60 kilos de riz pour obtenir 80 kilos de cốm dẹp. Mais au moment des fêtes, on peut préparer 80 kilos de riz par jour. Autrefois, on faisait du cốm dẹp principalement pour l’Ok Om Bok, mais à présent, nos produits se vendent bien durant toute l’année, non seulement dans la région, mais aussi à Soc Trang, à Vinh Long et à Ho Chi Minh-ville.»

Le village de Ba So et le cốm dẹp - ảnh 2

La fabrication du cốm dẹp est pénible et nécessite beaucoup de main d’oeuvre. Normalement, quatre personnes doivent travailler huit ou neuf heures pour obtenir 80 kilos de cốm dẹp, avec un salaire journalier de 150.000 dongs. Toutefois, comme c’est un produit qui s’écoule bien, le métier perdure à Ba So. Thạch Miêl, qui fabrique du cốm dẹp depuis une trentaine d’années:

«Tous les jours, entre minuit et 8h du matin, je fais du cốm dẹp. Ensuite, dans la journée, je travaille aux champs. Ça fait des dizaines d’années que je travaille comme ça. C’est bien d’avoir un travail stable.»

Le village de Ba So et le cốm dẹp - ảnh 3

Pour obtenir du bon cốm dẹp, on doit utiliser du jeune riz gluant fraîchement récolté. A présent, comme la demande a augmenté, pour avoir des matières premières pendant toute l’année, les paysans stockent le riz. Toutefois, c’est toujours au moment de la récolte, c’est-à-dire à l’occasion de la fête d’Ok Om Bok qu’on a le meilleur cốm dẹp. Pour aider les villages de métier à avoir suffisamment de matières premières et à écouler leurs produits, les autorités locales gèrent la culture du riz gluant, organisent des coopératives et aident les paysans à donner au cốm dẹp une marque commerciale. Thạch Ngọc Nghĩ, vice-président du comité populaire de la commune de Nhị Trường:

«La fabrication du cốm dẹp au village de Ba So connaît un heureux développement, même s’il n’y a pas encore de marque commerciale. Nous nous sommes donc fixés pour objectif de labelliser nos produits, mais aussi d’introduire les nouvelles technologies dans la production et de promulguer des politiques spécifiques aux villages d’artisanat.»

Offrande à la Lune selon les coutumes des Khmer, aujourd’hui, le cốm dẹp est désormais une spécialité de la province de Trà Vinh. Avec la création d’une marque commerciale, cette spécialité sera encore mieux connue et le métier mieux préservé dans l’avenir./.

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