Les Dao ont la tradition d’utiliser les plantes médicinales pour se soigner (photo: VOV)

La population Dao maitrise parfaitement l’utilisation des plantes médicinales. Phan Phu Liêu, qui travaille maintenant au dispensaire de la commune de Si Lo Lâu, a toujours à cœur de valoriser les remèdes traditionnels de son ethnie, mais aussi de transformer son village natal en un nouvel eldorado pour les plantes médicinales. S’inspirant de l’efficacité des modèles de plantes médicinales dans la région, en 2018, il a décidé d’investir 600 millions de dongs pour acheter 4.000 jeunes arbustes de Panax notoginseng. Et visiblement, le succès est au rendez-vous. Son exploitation lui rapporte un revenu annuel de plus de 200 millions de dongs. :

«On doit s’efforcer de préserver les variétés de plantes médicinales du Vietnam. J’ai incité les autres habitants à suivre mon exemple pour qu’ils puissent sortir la tête de l’eau. En fait, le Panax notoginseng grandit très lentement, il faut attendre de six à sept ans pour pouvoir récupérer 100 grammes de tubercule», a partagé Phan Phu Liêu.

Surnommée «la terre sainte des plantes médicinales» de la province de Lai Châu, Si Lo Lâu est une commune frontalière située à 80 km du centre du district de Phong Thô. Les Dao locaux ont la tradition d’utiliser les plantes médicinales pour se soigner. Ils sont notamment réputés pour leur solution de bain traditionnelle qu’ils utilisent depuis des générations. 

«Une soixantaine d’habitants ont participé à des ateliers de formation organisés par notre commune pour créer leur propre modèle de culture. Les autorités communales ont également incité les entreprises et les coopératives à acheter leurs produits», a expliqué Tân Lao San, vice-président du comité populaire de Si Lo Lâu.

La province de Lai Châu bénéficie de conditions idéales pour la culture des plantes médicinales (photo: VOV)

De nos jours, Lai Châu exploite 17.800 hectares de plantes médicinales sur lesquels on dénombre 900 espèces, dont certaines ont une haute valeur économique. Les cultivateurs peuvent compter sur le soutien technique et financier accordé par des autorités locales pour développer leurs affaires, comme nous l’indique Vuong Thê Mân, président du comité populaire du district de Phong Thô.

«Notre district possède une nature qui est vraiment propice à la culture des plantes médicinales. Nous nous sommes aussi employés dans la labélisation de nos produits. Ils doivent être retenus pour le programme ‘À chaque commune son produit’ (OCOP) pour améliorer leur prestige et assurer leur écoulement», a-t-il dit.

Le secteur agricole provincial envoie régulièrement des cadres et des experts sur place pour aider les cultivateurs à améliorer la qualité, la conception et l’emballage de leurs produits, comme nous explique Dang Van Châu, directeur du service de l’Agriculture et du Développement rural de Lai Châu.

«Plusieurs produits ont été retenus parmi les produits ‘trois étoiles’ du programme OCOP, dont l’artichaut et le jiaogulan. En outre, la province a aussi mis en place des mesures pour améliorer leur commercialisation et leur production», a-t-il souligné.

Forts de la création des chaînes de production et d’écoulement de produits, les cultivateurs de Lai Châu tiennent là leur nouvel or vert, un nouvel or vert qui est gage de prospérité et de développement durable.