(VOVWORLD) - Le président des États-Unis, Donald Trump, a signé, lundi 25 mars, le décret reconnaissant la souveraineté d’Israël sur le plateau syrien du Golan, en présence du Premier ministre israélien, Benyamin Nétanyahou.
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Cette décision est un véritable coup de pouce pour M. Nétanyahou, en campagne pour sa réélection à l’approche des législatives du 9 avril. Dans son discours prononcé lors d’un point presse conjoint avec Benyamin Nétanyahou, Donald Trump a souligné :
« L’État d’Israël a pris le contrôle du plateau du Golan en 1967 pour assurer sa sécurité et se protéger des menaces extérieures. Aujourd’hui les actions agressives de l’Iran et de groupes terroristes dont le Hezbollah qui agissent depuis le sud de la Syrie continuent de faire du plateau du Golan un terrain potentiel pour lancer des attaques contre Israël. Tout accord de paix futur devra prendre en compte la capacité d’Israël à pouvoir se défendre. Sous mon administration, la relation d’allié entre les États-Unis et Israël est plus forte que jamais. »
La décision du président américain est une « violente attaque contre la souveraineté et l'intégrité territoriale de la Syrie », a déclaré une source du ministère syrien des Affaires étrangères, citée par l’agence officielle Sana. La source diplomatique estime que Donald « Trump n'a pas le droit ni l'autorité légale pour légitimer l'occupation » israélienne de ce plateau annexé en 1981. Le soutien illimité de Washington à Israël fait des Etats-Unis le « premier ennemi des Arabes », a encore dit la même source. Cité par la télévision d’Etat, le ministre syrien des Affaires étrangères, Walid Moallem, a déclaré que la décision de Donald Trump conduira à «l’isolement des États-Unis» dans le monde.
De son côté, le porte-parole de l'ONU, Stéphane Dujarric, a indiqué lundi que le statut juridique du Golan restera inchangé, Donald Trump n’ayant aucune autorité ni légitimité à reconnaître la "souveraineté" d'Israël sur ce territoire du Proche-Orient.
La Russie a dit craindre "une nouvelle vague de tensions" au Proche-Orient. Au Caire, le secrétaire général de la Ligue arabe, une organisation qui regroupe les États arabes, Ahmed Aboul Gheit, a jugé la décision de M. Trump "nulle et non avenue dans le fond et la forme".