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La Commission de la santé de la province du Hubei, en Chine, a fait état ce vendredi, dans son décompte quotidien, de 115 morts supplémentaires sur les 24 dernières heures, soit une hausse de 5,6% par rapport à la veille, ce qui porte à 2144 le nombre total de décès au niveau provincial. Au niveau mondial, sur 76.200 personnes contaminées, 2245 sont décédées, essentiellement au Hubei, l'épicentre de l'épidémie, et la plupart dans sa capitale, Wuhan, la métropole où est apparu le virus en décembre.

Les craintes restent vives vis-à-vis d'une propagation rapide du virus en Chine et à travers le monde.

Des évolutions encore inquiétantes…

Mercredi, l’Iran a confirmé trois nouveaux cas de contamination au nouveau coronavirus, au lendemain de l'annonce de la mort de deux hommes, également atteints. Ces deux personnes âgées sont décédées quelques heures après avoir été testées positives à ce virus mortel. Elles n’avaient a priori pas voyagé à l’étranger récemment. 

Pareil pour le décès survenu à Taiwan. L’homme qui est décédé le 15 février n'avait jamais quitté l’île avant d’être malade, et n'avait eu de contact étroit avec aucune personne contaminée. Il n'avait par conséquent pas subi de test de dépistage du nouveau coronavirus jusqu'à son décès.

Une première personne atteinte du nouveau coronavirus est morte jeudi en République de Corée où 51 nouveaux cas ont été signalés en 24 heures, portant à 104 le nombre total des personnes ayant contracté la maladie. Les malades vivent essentiellement dans la ville de Daegu, la quatrième plus grande de la République de Corée.

Pire encore, dans la province du Hubei, des cas dont la période d’incubation s’élève à plus de 20 jours ont été révélés. Dans plusieurs pays du monde, de nombreux cas testés positifs au virus ne présentent aucun signe clinique.

…Pas question de baisser les bras

«Les données de la Chine continuent de montrer une baisse des nouveaux cas confirmés. Nous sommes encouragés par cette tendance», a dit Tedros Adhanom Ghebreyesun, chef de l’OMS, qui a prévenu d’ailleurs que «le nombre de cas que nous avons dans le reste du monde est inférieur à celui de la Chine. Mais cela pourrait ne pas continuer longtemps».

De l’avis de Zhong Nanshan, spécialiste de premier rang des maladies infectieuses chinoises, il est encore trop tôt pour affirmer que l’épidémie a atteint son apogée.

Aussi la vigilance reste-t-elle de mise. Les mesures ont été renforcées pour lutter contre l’épidémie. En Chine, notamment, où de drastiques restrictions de circulation et des mesures de mise en quarantaine ont été appliquées dans de nombreuses villes.

En dehors de la Chine, l’Australie a prolongé jusqu’au 29 février son interdiction d’entrée sur son territoire pour tous les non-résidents arrivant de Chine. En Malaisie, le gouvernement examine la possibilité de fermer ses frontières aux touristes chinois. Fin janvier, les touristes issus de la province du Hubei s’étaient déjà vus interdire l’entrée dans ce pays. Les États-Unis ont quant à eux déconseillé à leurs ressortissants de voyager au Japon et à Hongkong en raison de l’épidémie de coronavirus. Une trentaine de companies aériennes du monde maintiennent d’ailleurs leur interdiction pour les vols à destination de la Chine.

D’après les experts, face à l’évolution complexe du Covid-19, aucun pays ne peut réagir tout seul. Pour enrayer l’épidémie à l’échelle mondiale, la coopération internationale est vitale.