La lutte anti-mine: les progrès du Vietnam

(VOVWORLD) - À l’instar des autres États membres de l’ONU, le Vietnam célèbre ce jeudi 4 avril la Journée internationale pour la sensibilisation au problème des mines et l’assistance à la lutte anti-mine. Le pays a mis en place de nombreuses mesures pour aider les victimes et réduire les accidents causées par les bombes et autres engins explosifs laissés après la guerre.
La lutte anti-mine: les progrès du Vietnam - ảnh 1Photo d'illustration
44 ans après la guerre,  le Vietnam reste l’un des pays les plus ravagés par ses conséquences. 18,7% de son territoire sont encore infestés d’engins explosifs qui ont coûté la vie à 40.000 personnes et en ont rendu infirmes 60.000 autres.

Les efforts de déminage

Ce fléau a poussé le gouvernement à s’engager activement dans la lutte anti-mine promue par l’ONU. En adoptant, en 2018, l’arrêté 18, le pays a autorisé les personnes et organisations internationales à participer aux opérations de déminage sur son territoire sous la condition de respecter un certain nombre de critères. Le colonel Nguyên Hanh Phúc, directeur adjoint du Centre d’action national de déminage, explique:

«La résolution 18 est le premier texte législatif vietnamien qui propose une approche conforme aux critères internationaux. Ce texte réunit en son sein toutes les réglementations qui existaient sur les opérations de déminage et le soutien aux victimes. Il traduit le soutien du gouvernement aux survivants en leur permettant de jouir de leurs droits et de jouer un rôle productif au sein de la société».

En 2018, une carte des terrains pollués par les engins explosifs a été rendue publique. Ce guide a permis de nettoyer quelque 30.000 hectares parsemés de matières explosives. La même année, le gouvernement a multiplié les campagnes de prévention auprès des habitants dans des zones à risque.

L’accompagnement des victimes

De multiples mesures sociales et économiques ont été prises pour aider les victimes de restes explosifs. Plus de 400 centres d’assistance sociale dont 120 établissements de soins et d’insertion sociale ont été créés. Aujourd’hui, plus d’un million de victimes reçoivent des allocations mensuelles et bénéficient d’une assurance-maladie. Tô Duc, directeur adjoint du département de protection sociale, du ministère du Travail, des Invalides de guerre et des Affaires sociales, précise:

«Les victimes d’engins explosifs sont aujourd’hui couverts par l’assurance-maladie et bénéficient d’allocations mensuelles. Ceux qui sont seuls sont accueillis dans des centres d’accueil. En 2018, notre département a créé une base de données numériques qui recense les informations personnelles et les besoins spécifiques de chaque patient. Les organisations internationales peuvent consulter ces données pour dispenser des aides appropriées. En 2019, cette base de données sera intégrée au téléphone intelligent pour en faciliter l’accès aux victimes».

Beaucoup de blessés ont été opérés et suivent une longue rééducation physique et psychologique. Ils bénéficient d’une formation professionnelle et d’un soutien pour trouver un emploi. Tout est mis en œuvre par le Gouvernement pour permettre à ces victimes de se réinsérer durablement dans la société. 

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