La fruiticulture apporte un revenu stable aux habitants

Lành Thi Ne est une Thaï qui habite le village de Me Bon. Mais elle est surtout l’heureuse propriétaire d’une plantation de longaniers de 3.000 m². Début 2024, elle a bénéficié d’un prêt de 30 millions de dôngs (1.200 dollars) pour investir dans un four de séchage, signe que son affaire se porte bien.  

«Les longanes de petite taille se vendent généralement à bas prix. Grâce au soutien de l’État qui m’a permis d’investir dans un four de séchage, on peut les décortiquer et les transformer, et du coup les vendre à un prix plus élevé. Chaque année, je réalise un bénéfice de plus de 100 millions de dôngs», nous explique-t-elle.

Photo: VOV

Le village de Me Bon compte 225 foyers pour plus de 990 personnes, principalement issus de l’ethnie Thaï. Ces dernières années, les villageois ont progressivement transformés leurs champs de maïs ou de manioc en des vergers à forte valeur ajoutée. À ce jour, le village plus de 110 hectares consacrés à la culture de fruits, principalement des mangues et des longanes. Le taux de pauvreté s’est est trouvé considérablement diminué. Fin 2023, il ne restait déjà plus que 25 foyers pauvres, et cette année, 13 foyers supplémentaires sont sortis de la pauvreté. De nombreux  foyers génèrent désormais des revenus annuels de plusieurs centaines de millions de dôngs, comme nous l’indique Cà Van Hoàn, chef du village de Me Bon.

«La fruiticulture apporte un revenu stable et permet d’améliorer le niveau de vie des habitants. De nombreuses maisons modernes et solides ont vu le jour», nous fait-il observer. 

Dans la commune de Chiêng Khoong, 14 foyers se sont unis pour créer la coopérative de services agricoles Bao Minh, forte d’une superficie totale d’arbres fruitiers de près de 60 hectares. Ces dernières années, les membres de la coopérative ont activement recherché de nouvelles variétés telles que le longane Miên Thiêt et le longane à maturation précoce T6, qui offrent une valeur économique plus élevée, comme nous l’indique Lê Danh Phuc, le directeur adjoint de la coopérative.

«Nous devons chercher les meilleures variétés standards. Le longane Miên Thiêt est délicieux, mais il ne permet pas plusieurs récoltes par an. C’est pourquoi nous avons décidé de passer à la variété T6, qui permet la culture hors-saison. Autrefois, la saison des longanes ne durait qu’un mois, mais elle s’étend désormais sur 6-7 mois, ce qui génère un revenu plus élevé», nous dit-il. 

Cette année, la production totale de fruits du district de Sông Ma a atteint environ 50.000 tonnes, avec des prix élevés, offrant ainsi un revenu stable pour les fruiticulteurs. Ces derniers temps, en plus d’encourager les habitants des communes à produire des longanes hors-saison et des mangues greffées, le district met en place des systèmes de gestion de la qualité tels que les Bonnes Pratiques Agricoles au Vietnam (VietGAP) et les Normes Globales (GlobalGAP), afin d’améliorer la qualité des produits et de répondre aux exigences strictes des marchés nationaux et internationaux. Les fruits de Sông Ma s’exportaent du coup vers de grands marchés exigeants, dont l’Union européenne, le Royaume-Uni, les États-Unis, l’Allemagne, la Chine et la Nouvelle-Zélande. Pour Câm Thi Ngoc Yên, la vice-présidente du comité populaire du district, il y a bien sûr de quoi être satisfait.

«Dans les temps à venir, nous continuerons d’encourager les fruiticulteurs à développer des vergers en intégrant des technologies avancées à la production. Nous accorderons des financements pour soutenir les établissements d’achat, de transformation et d’emballage des produits agricoles. Mais il faut aussi accélérer les activités de promotion commerciale afin de valoriser les produits locaux», nous confie-t-elle. 

En 2024, Sông Ma a réussi à ramener le taux de pauvreté à environ 7,6%. Désormais, après chaque saison de récolte des longanes, ce district frontalier de la province de Sơn La voit de plus en plus de familles sortir de la pauvreté et prospérer.