(VOVWORLD) - Placée sous les auspices du Japon et du Mexique, le Conseil de l’OCDE (Organisation de Coopération et de Développement Économique) tient, ces 2 et 3 mai à Paris, une réunion de niveau ministériel. À l’ordre du jour: la croissance durable, l’intelligence artificielle et la réduction des émissions de CO2.
Photo: Anh Tuân/VOV |
Le monde se trouve à un tournant. Chocs économiques, changement climatique, perturbations géopolitiques, retour au protectionnisme, risques de ruptures technologiques… Les défis susceptibles de façonner l’avenir des pays sont innombrables. C’est en tout cas ce qu’a relevé Mathias Cormann, le secrétaire général de l’OCDE, dans son discours d’ouverture.
«Notre travail vise avant tout à stimuler des échanges commerciaux et à promouvoir des investissements plus libres et plus équitables. C’est à nous qu’il appartient de relever les défis en matière de climat et de développement durable», a-t-il expliqué.
Pour le premier jour de la réunion, le Premier ministre japonais Fumio Kishida a lancé l’idée de créer un nouveau cadre juridique international pour gérer l’utilisation de l’intelligence artificielle. Il a également souligné la nécessité de maintenir un ordre économique libre et équitable, ainsi que d’élargir les relations de partenariat et de dialogue entre l’OCDE et les pays qui n’en sont pas encore membres.
Mathias Cormann, le secrétaire général de l’OCDE. Photo: Anh Tuân/VOV |
Toujours à l’occasion de cette réunion, l’OCDE a publié son dernier rapport sur les perspectives économiques mondiales. L’organisation a certes revu à la hausse ses prévisions de croissance mondiale - 3,1%, contre 2,9% en février - sans se départir pour autant d’un optimisme prudent...
«Nous avons tout de même quelques bonnes raisons d’être optimistes pour les trimestres à venir. Malgré les impacts des restrictions monétaires sur le marché immobilier et les crédits, l’activité économique mondiale est relativement stable. Le secteur privé semble plus confiant, l’inflation se réduit, approchant le niveau ciblé par les banques centrales et tout cela fait que les risques pour l’économie mondiale deviennent plus gérables» , a constaté Mathias Cormann.
Des propos relativement optimistes, donc, qui ont aussitôt été bémolisés par Clare Lombardelli, l’économiste en chef de l’OCDE, qui a tenu à mettre en garde contre les instabilités géopolitiques et une hausse durable des prix des services, qui risquent, selon elle, de réduire les revenus et le pouvoir d’achat effectif des populations.