(VOVWORLD) - Le 7 janvier 1979, le Cambodge était libéré du régime génocidaire de Pol Pot, l’une des dictatures les plus barbares du vingtième siècle. Cette victoire n’a été possible qu’avec les immenses sacrifices des Vietnamiens, lesquels ont agi au nom de l’internationalisme et de la solidarité envers leurs voisins cambodgiens. Elle est devenue le symbole de la fraternité entre les deux peuples.
En décembre 1978, et à l’appel du Front uni national pour le salut du Cambodge, l’armée populaire vietnamienne rejoignait les forces cambodgiennes révolutionnaires qui combattaient les Khmers rouges. Ensemble, elles ont mis fin à l’une des pires tragédies de l’histoire du vingtième siècle.
Le soutien du Vietnam à la renaissance au Cambodge
Après sa libération en 1979, le Cambodge, exsangue économiquement et profondément déstabilisé, doit tout reconstruire. Durant les 4 dernières années, le pays n’a connu que chaos, tortures et crimes de masse.
Alors que le pays avait été lui-même dévasté par la guerre contre les Américains, le Vietnam mettra pourtant tout en œuvre pour soutenir le Cambodge sur tous les plans : politique, législatif et diplomatique. Les Vietnamiens aideront en effet les Cambodgiens à constituer un gouvernement provisoire et à empêcher le retour du dictateur génocidaire. Hanoï enverra aussi un grand nombre de ses experts afin de reconstruire le pays et l’aider à renouer le dialogue avec les autres pays du monde. Et c’est à Hanoï en 1999 que le Cambodge a été admis au sein de l’Association des Nations d’Asie du Sud-Est.
En plus de sauver le peuple cambodgien, le Vietnam l’a aidé à recouvrer la paix, son indépendance et son autonomie. Les relations entre les deux pays sont basées sur la compréhension mutuelle, la fraternité et la non-ingérence.
La responsabilité vietnamienne devant le sort de l’humanité
A l’occasion de la célébration annuelle de la victoire contre les Khmers rouges, le Parti, l’État et le peuple cambodgiens n’oublient jamais d’exprimer leur gratitude envers les Vietnamiens. Ce soutien important restera à jamais gravé dans l’histoire du Cambodge, affirme chaque année le Premier ministre Hun Sen.
En dépit des points de vue divergents sur cette période, personne ne peut nier le sacrifice des soldats vietnamiens en échange de la liberté d’un autre peuple mis à péril par le génocide. En 1990, le journal américain Chicago Tribune a confirmé la contribution vietnamienne à la fin du régime des Khmers rouges. L’envoi des troupes armées vietnamiennes au Cambodge était un pas vers l’avant dans le maintien de la paix en Indochine, a affirmé le journal. De même, Canberra Times a publié dans ses colonnes, le 19 mars 1989 : « Tout le monde doit reconnaître le résultat de l’intervention vietnamienne au Cambodge. Cet acte a été largement salué par le peuple cambodgien, car il leur a amené la libération. Et il faut souligner que les Khmers rouges n’ont pas pu revenir à Phnom Penh en raison de la présence vietnamienne. »
Tout récemment, un tribunal extraordinaire du Cambodge, patronné par l’ONU, a condamné Khieu Samphan et Nuon Chea, deux anciens dirigeants du régime génocidaire de Pol Pot pour crimes contre l’humanité. Ce jugement sonne comme la reconnaissance de la communauté internationale de la légitimité de l’intervention vietnamienne au Cambodge.
Aujourd’hui, l’homme se trouve au cœur des intérêts du monde qui progresse vers la paix, la fraternité et l’harmonie entre les peuples. C’est l’un des objectifs millénaires de l’ONU. Il y a 40 ans, le Vietnam a aidé le Cambodge à le réaliser, en lui permettant de retrouver son indépendance et les droits fondamentaux de l’être humain.