Quand les jeunes se passionnent pour les arts traditionnels

(VOVWORLD) - Les arts traditionnels comptent de plus en plus d’adeptes parmi les jeunes qui rivalisent d’initiatives pour le rapprocher du public. D’après eux, le patrimoine artistique ancien est comme une braise qui n’attend qu’un souffle pour s’enflammer à nouveau.
Quand les jeunes se passionnent pour les arts traditionnels - ảnh 1 Un numéro dans un atelier de peinture sur le hat bôi. Photo : VOV

Ces dernières années ont vu naître de nombreux projets à but non lucratif, menés par des jeunes épris d’art traditionnel. Nés dans les années 80-90, ils ont organisé des ateliers de peinture sur le hat bôi, le théâtre traditionnel du Centre, des défilés de costumes de la cour… Ils ont également créé des clubs, des films, des pièces de théâtre valorisant la quintessence de la culture traditionnelle. Leurs aînés, dont Thành Lôc, ne peuvent qu’en être satisfaits.

«Je me réjouis de voir une partie des jeunes chercher à comprendre les valeurs authentiques de l’art traditionnel », nous dit-il. « Je suis vraiment fier d’avoir été invité par certains d’entre eux à participer à leur projet. Ils sont encore plus créatifs que ce que je pouvais imaginer!».

Lors des derniers festivals nationaux d’arts scéniques, les jeunes artistes ont été nombreux et ont laissé de bonnes impressions aux spectateurs.

«Plus j’apprends sur le tuông, plus je me passionne pour cette forme de théâtre classique vietnamien», nous confie Trân Kim Oanh, actrice au théâtre de tuông de Nguyên Hiên Dinh, à Danang.

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Des jeunes participent à un programme d’échange au tréâtre de tuông Nguyên Hiên Dinh, à Da Nang. Photo : VOV

Trân Kim Oanh fait partie de la bonne vingtaine de jeunes artistes que compte le théâtre Nguyên Hiên Dinh. Son directeur, Trân Ngoc Tuân, se montre particulièrement dynamique. Il s’est rapproché des écoles pour introduire le tuông dans l’enseignement scolaire. Il organise aussi des spectacles en pleine rue.

«Les spectacles de tuông en pleine rue sont à la fois une manifestation artistique et une attraction pour les touristes. C’est aussi notre manière de le rapprocher du public, surtout des jeunes», nous indique-t-il.

Selon Lê Tuân Cuong, metteur en scène au Théâtre national de chèo, l’opéra traditionnel du delta du fleuve Rouge, les jeunes, qui s’amusent à allier tradition et modernité, pourront donner une nouvelle jeunesse à l’art ancien.

«Je crois que les jeunes finiront par aimer les arts traditionnels. Tous les cours que j’ai pu donner aux jeunes me confirment dans cette conviction. Plus ils apprendront, mieux ils comprendront la philosophie que nos ancêtres ont enrichie de génération en génération, une philosophie de vie qui prend sa source dans les rangées de bambou bordant nos villages», affirme Lê Tuân Cuong.

Si la mondialisation favorise la diffusion des arts modernes, elle offre aussi l’opportunité de faire la différence à celles et ceux qui savent valoriser les arts de leurs ancêtres. Et si tradition rimait avec originalité.

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