Le village de Huôi Hôc vue d'en haut. Photo: Ngoc Anh/VOV5

 

À Huôi Hôc, les habitants sont majoritairement des Môngs en provenance des localités avoisinantes. Les différents programmes de développement économique qui ont été lancés ces dernières années au niveau national leur ont permis de bénéficier d’aides précieuses, aussi bien en termes de logement que de production. Nguyên Quang Hung est le secrétaire du comité du Parti pour le district de Muong Nhe, celui auquel est rattaché Huôi Hôc. Pour lui, pas de doute: ces programmes auront permis  un véritable décollage économique... 

«Au niveau du district, on s’efforce de suivre tous ces programmes: les programmes de réduction de la pauvreté, bien sûr, mais aussi la nouvelle ruralité», nous dit-il. «Ce que je constate, c’est que ces programmes ont permis d’améliorer le niveau de vie des habitants, tout en leur offrant de réelles opportunités de développement. Vous n’avez plus qu’à voir: avant, Muong Nhe faisait partie des districts les plus pauvres du pays. Mais maintenant, c’est une autre histoire. Le taux de foyers pauvres est quand même passé de 80 à 60%. Et il y a même quelques communes où il est à 38%!» 

La province de Diên Biên a promulgué le 4 octobre 2019 un plan d’aide au logement en faveur des personnes démunies du district de Muong Nhe, l’idée étant tout simplement de leur construire des maisons. Les deux modèles d’habitations qui ont été retenus tiennent compte aussi bien des conditions climatiques et pédologiques de la localité que des coutumes des ethnies minoritaires de la région. Les forces armées ont créé des groupes de travail pour se rendre sur place et participer aux travaux. Le commandant Vu Van Hung, qui est le chef de la police du district de Muong Nhe, s’en souvient bien.

À Huôi Hôc, les habitants sont majoritairement des Môngs en provenance des localités avoisinantes. Photo: Ngoc Anh/VOV5

«Le village de Huôi Hôc compte 32 foyers, pour l’instant, pour autant de maisons qui ont été construites, dont 19 qui ont été financées par le secteur privé», nous explique-t-il. «En ce qui nous concerne, nous les forces armées, nous avons participé à la construction des routes, à l’installation de l’électricité et de l’eau… Sinon, chaque foyer a reçu deux hectares de terres arables.» 

À Huôi Hôc, les villageois vivent essentiellement de la sylviculture, de la culture sur brûlis, de la fruiticulture et de l’élevage. Les autorités locales ont organisé des ateliers de formation à leur intention dans le but de les initier à de nouvelles méthodes de culture intensive.

«Le village est devenu une terre de pionniers, attirant à lui toutes sortes de personnes désireuses de se donner une nouvelle chance», écrivait-on de Muong Nhe 2 il y a deux semaines. Eh bien il en va de même pour Huôi Hôc, qui attire comme le miel les abeilles. Vu A Tu est un Mông originaire de Son La. Pour lui, Huôi Hôc a tout de la terre promise…

Des cadres rendent visite à un foyer de Huôi Hôc. Photo: Ngoc Anh/VOV5

«En 2017, je me suis d’abord installé à Nâm Pô, un autre village du district, puis à Huôi Hôc», nous raconte-t-il. «Ici, les autorités locales nous ont offerts des semences, des bœufs reproducteurs… Moi, je travaille dans une plantation d’hévéas, et je gagne à peu près quatre millions de dôngs par mois. Ça plus les deux hectares de rizières que j’ai, ça fait une situation plutôt stable.» 

Aujourd’hui, les Môngs du village de Huôi Hôc ont retrouvé le sourire en même temps que de nouvelles perspectives d’avenir…