(VOVWORLD) - La question des chaînes de production est actuellement au cœur de toutes les politiques agricoles. Tout de suite un exemple avec la province de Bên Tre, dans le Sud, où l’agriculture reste le secteur phare et où le comité du Parti a justement adopté une résolution visant à développer les chaînes de production et à rendre plus compétitifs les produits locaux en leur apportant un surcroît de valeur ajoutée.
Les pomelos à peau verte de Bên Tre. Photo: VOV
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Voilà maintenant quatre ans que la résolution en question a été adoptée. Quatre années, donc, au cours desquelles Bên Tre a réussi à mettre en place des chaînes de production pour huit produits phares, à savoir le pomelo à peau verte, le coco, le ramboutan, la longane, les plantes d’agrément, le porc, le boeuf et les crevettes de mer.
En ce qui concerne le premier de ces produits, le pomelo à peau verte, il faut savoir que 350 hectares et 41 coopératives lui sont consacrés. Témoin Phu Thành, une coopérative créée il y a trois ans dans la commune de Quoi Son, qui fonctionne aux normes Viet GAP et qui réunit désormais une centaine de producteurs, parmi lesquels Trinh Ngoc Trung.
«Ces normes Viet GAP sont un gage de qualité et de rendement», nous dit ce dernier. « D’ailleurs, j’observe que le fait d’être plusieurs producteurs réunis au sein d’une même coopérative se traduit par des contrats importants, avec notamment de grands producteurs d’engrais. Mais il y a aussi de gros contrats d’approvisionnement, qui sont forcément très intéressants pour tous les coopérants.»
Actuellement, la province compte 70 coopératives agricoles fonctionnant aux normes Viet GAP ou Global GAP, et qui exploitent 9.000 hectares. Selon Huynh Quang Duc, le chef adjoint du Service de l’Agriculture et du Développement rural de Bên Tre, les chaînes de production permettent non seulement de développer des zones de matières premières et de certifier l’origine des produits, mais aussi d’améliorer le revenu des producteurs et in fine l’économie locale.
«S’ils veulent vraiment créer des chaînes de production et nouer des partenariats avec les entreprises, les agriculteurs ont tout intérêt à se constituer en coopérative. Et ils ont également intérêt à cultiver bio: c’est la grande tendance, sur tous les marchés un tant soit peu exigeants. Quoiqu’il en soit, les entreprises exportatrices et les coopératives doivent travailler en étroite collaboration», estime Huynh Quang Duc.
Tendance pour tendance, les chaînes de production ont le vent en poupe : elles vont dans le sens de l’intégration internationale et de la mondialisation. C’est en tout cas ce que constate Nguyên Huynh Mai, qui est à la tête d’une société exportatrice de fruits dans la province de Bên Tre.
Un bateau chargé en noix de coco. Photo: VOV
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«Les entreprises exportatrices demandent beaucoup aux agriculteurs, lesquels subissent une certaine pression, il faut bien le dire… Mais le marché est de plus en plus exigeant, en quantité comme en qualité, d’où l’intérêt d’établir des normes permettant à nos produits de s’exporter et de se vendre mieux», nous explique-t-elle.
Main dans la main, les acteurs de l’agriculture locale sont déterminés à renforcer leurs chaînes de production et à faire de Bên Tre une province phare en termes de développement agricole. Ce faisant, ils sont parfaitement dans l’air du temps…