(VOVWORLD) - L’Institut
national d’hygiène et d’épidémiologie a récemment réussi à cultiver et à isoler
les souches du nouveau coronavirus (Covid-19) en laboratoire. C’est une
avancée, qui devrait faciliter les dépistages et qui surtout, pourrait, à plus
ou moins long terme, déboucher sur le développement d’un vaccin. Ce succès
revient à un groupe de 11 chercheurs qui ont travaillé sans relâche.
Photo: VOV
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L’Institut national
d’hygiène et d’épidémiologie est l’un des deux établissements vietnamiens (avec
l’Institut d’hygiène et d’épidémiologie de Hô Chi Minh-ville) à disposer de suffisamment
d’équipements et d’experts pour mener des recherches sur le Covid-19. C’est un
véritable travail de titan qu’ont effectué les 11 membres de son groupe de
recherche, qui ont notamment dû analyser chaque jour des centaines
d’échantillons de prélèvement. Depuis le Nouvel an lunaire, le groupe travaille
jour et nuit, sous la direction de Vu Mai Phuong.
«Nous avons travaillé 10 heures par jour pour séquencer
le génome du Covid-19 en utilisant une technologie de séquençage de nouvelle
génération. Il nous est arrivé de recevoir un échantillon le soir et d’y
travailler toute la nuit.», nous raconte celle-ci.
Les 11 membres du groupe de recherche de l’Institut
national d’hygiène et d’épidémiologie sont des chercheurs expérimentés. Certains
d’entre eux ont déjà l’expérience de la lutte contre l’épidémie de SRAS, en
2003. Tous font en tout cas preuve d’un grand courage et d’une réelle
détermination pour trouver des méthodes
de traitement et un vaccin possible contre le Covid-19.
«Face à l’évolution rapide et imprévisible de l’épidémie,
nous avions déjà préparé des scénarios avant le Nouvel an lunaire. Nous nous
efforçons d’aller jusqu’au bout dans ce combat contre le nouveau coronavirus.»,
nous dit Vuong Duc Cuong, qui travaille à l’institut depuis 24 ans.
Photo d'illustration: Congly.vn
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L’examen de centaines de prélèvements par jour demande
aux chercheurs d’observer strictement certaines règles et mesures préventives.
Au début, faute d’amorces spécifiques pour dépister rapidement le Covid-19, les
chercheurs ont utlisé des méthodes de séquençage de «nouvelle génération» (NGS)
qui prennent de trois à cinq jours. Chaque fois, ils ont dû travailler au moins
trois heures, en portant des vêtements protecteurs bien fermés.
«Au laboratoire, nous devons porter des lunettes,
deux paires de gants, des masques et des vêtements de protection spécifiques
comme des hommes-grenouilles. Ces vêtements qui sont fermés hermétiquement nous
indisposent, notamment lorsque nous sommes en pression négative. Mais sécurité
oblige, nous devons respecter un protocole de prévention strict pour éviter de
devenir nous mêmes un vecteur de propagation du virus.», précise Vương Đức Cường.
Le vice-ministre de la Santé Nguyên Thành Long remet des satisfecits aux
chercheurs de l’institut. Photo: BYT
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Bien que les chercheurs ne soient pas en première ligne
dans la bataille contre l’épidémie, leurs travaux pourraient être décisifs et
apporter une chance d’arrêter le nouveau virus. Le dépistage rapide permettrait
un isolement et un traitement précoce pour les patients. Il aiderait aussi aux
autorités à définir les foyers épidémiques, à mettre en quarantaine les
personnes à haut risque d’infection, et ce afin d’éviter la propagation du virus.
«J’apprécie beaucoup les efforts et les contributions de
cette équipe de chercheurs. Oubliant les dangers et les risques de
contamination, ils ont fait tout ce qui était possible pour accomplir leur
mission.», nous explique Nguyên Thành Long, le vice-ministre de la Santé.
Avec dévouement et détermination, les chercheurs restent
engagés dans une course contre la montre pour tenter de trouver de nouvelles
solutions.