Air France: le gouvernement français hausse le ton

(VOVWORLD) - À la veille d’un quatorzième jour de grève chez Air France, le gouvernement français a averti dimanche que l’État ne viendrait pas à la rescousse de la société, secouée par la démission de son PDG.

«L’État n’est pas là pour éponger les dettes et venir à la rescousse d’entreprises qui ne feraient pas les efforts nécessaires de compétitivité », a prévenu le ministre de l’Économie Bruno Le Maire. La compagnie aérienne, dans le rouge au premier trimestre, fait face à la concurrence féroce à la fois des transporteurs à bas coût, des pavillons du Golfe, et des autres grands noms européens. L’État français contrôle 14% d’Air France-KLM, ce qui en fait un «actionnaire minoritaire» a pris soin de rappeler Bruno Le Maire. Delta Air Lines et China Eastern détiennent chacun 8,8% du capital.

Le PDG Jean-Marc Janaillac a annoncé sa démission après le rejet par le personnel de sa proposition de sortie de crise. La direction proposait, pour la période 2018-2021, «des augmentations générales de salaires de 7% sur quatre ans, s’ajoutant aux augmentations individuelles», dont le versement aurait été lié aux résultats financiers. Le conflit a déjà coûté environ 300 millions d'euros à l'entreprise.

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