(VOVWORLD) - La Première ministre Élisabeth Borne et son gouvernement ont survécu à deux motions de censure au Parlement français après l’utilisation controversée de l’article 49.3 de la Constitution pour faire passer son projet de réforme des retraites.
La Première ministre Elisabeth Borne. Photo: AFP/TTXVN |
À neuf voix près, la principale motion de censure a été rejetée lundi à l’Assemblée nationale.
Répondant à ce résultat, les dirigeants des deux principaux partis d'opposition, le «Rassemblement national» (RN) d'extrême droite et «La France insoumise» (LFI) d'extrême gauche, ont appelé à la démission de la Première ministre Elisabeth Borne.
La France Insoumise veut soumettre au Conseil constitutionnel une proposition de référendum sur le projet de loi de la réforme des retraites pour empêcher sa promulgation.
S'adressant à l'Assemblée nationale, la Première ministre Elisabeth Borne a critiqué l'opposition pour avoir tenté de bloquer le processus démocratique et de diviser la France.
«Le 49.3 n'est pas l'invention d'un dictateur mais le choix profondément démocrate qu'a fait le général de Gaulle et qu'a approuvé le peuple français. Au cœur même du Parlement, nous avons vu un antiparlementarisme dont le seul but est d'empêcher le débat», a-t-elle défendu.
Aussitôt après la publication des résultats des votes sur les deux motions de censure, des manifestations spontanées ont éclaté dans toute la France, avec des affrontements entre des manifestants et la police. Les organisations syndicales ont renouvelé leur appel à des grèves et manifestions de protestation.