(VOVWORLD) - Le haut représentant de l’Union européenne (UE) pour la politique étrangère et de sécurité, Josep Borrell, a présenté le 13 novembre sa proposition de solution politique pour Gaza après le conflit actuel, visant à renforcer le pouvoir de l’autorité palestinienne et le rôle des pays arabes.
 À la réunion des ministres des Affaires étrangères de l’UE à Bruxelles, en Belgique, le 13 novembre 2023. Photo: Virginia Mayo/AP |
S’exprimant à l’issue de la réunion des ministres des Affaires étrangères de l’UE à Bruxelles (Belgique), Josep Borrell a déclaré que la situation actuelle à Gaza montrait que la communauté internationale n’avait pas réussi à assurer la stabilité à long terme. C’est pourquoi l’UE a officiellement proposé une nouvelle solution politique pour Gaza, basée sur les principes de "3 non" et "3 oui".
Les "3 non" proposés par l'UE pour Gaza sont les suivants: pas d’évacuation forcée des Palestiniens de la bande de Gaza; pas de réoccupation de Gaza par les troupes israéliennes; pas de modification de la taille territoriale de Gaza ni de retour des forces du Hamas. Les "3 oui" comprennent (1) un gouvernement palestinien unique avec un pouvoir accru à Gaza et une nouvelle légitimité décidée par le Conseil de sécurité des Nations unies; (2) une contribution plus importante, tant politique que financière, des pays arabes; et, (3) une implication plus proactive de la communauté internationale, y compris l’UE, dans la solution à deux États entre Israël et la Palestine.
 Le haut représentant de l’Union européenne (UE) pour la politique étrangère et de sécurité, Josep Borrell. Photo: EPA-EFE/Olivier Matthys |
Josep Borrell a souligné l'urgence de parvenir à des accords pour suspendre le conflit à Gaza pour des raisons humanitaires.
"Nous demandons des suspensions immédiates du conflit. Je dis au pluriel, ce qui signifie qu’il faut instaurer des trêves à plusieurs reprises, pas une seule fois. L’objectif est créer des couloirs humanitaires pour répondre à la situation critique de la population de Gaza”, a-t-il déclaré.
Selon les données publiées le 13 novembre par les Nations unies, plus de la moitié des 2,4 millions d’habitants de la bande de Gaza ont dû déménager et dépendent entièrement de l’aide humanitaire pour vivre. Cependant, l’Agence des Nations unies pour les réfugiés palestiniens (UNRWA) à Gaza a averti que les activités humanitaires prendraient fin dans les prochaines 48 heures car aucun camion-citerne n’était autorisé à entrer à Gaza.
Le 13 novembre, le ministre israélien de la Défense Yoav Gallant a affirmé que le Hamas avait complètement perdu le contrôle de la bande de Gaza et que ses troupes prenaient la fuite vers le sud de cette enclave.
Les forces de défense israéliennes (IDF) ont également confirmé que Tel Aviv et certaines villes situées à l'intérieur du territoire israélien avaient subi des attaques, pour la première fois depuis plusieurs jours.