«C'est la fin de cette coopération. Nous ne sommes pas là pour participer à la vie politique ni pour devenir otages des putschistes. Ils rentreront de manière ordonnée dans les semaines et les mois à venir. Nous nous concerterons avec les putschistes, car nous voulons que cela se déroule dans le calme», a-t-il déclaré.

Le retrait des 1.500 militaires français basés au Niger, qui était l'un des derniers alliés de Paris au Sahel avant le coup d'État du 26 juillet, s'ajoute aux précédents retraits au Mali et au Burkina Faso, où la France avait déjà été contrainte de quitter les lieux sous la pression de juntes hostiles. Ainsi, après dix années d'opérations militaires antiterroristes dans le Sahel, la France ne maintient qu'une présence limitée dans la région, avec 1.000 soldats au Tchad.

Depuis  plusieurs semaines, la France refusait de se plier aux "injonctions" des militaires au pouvoir au Niger, considérant le président renversé, Mohamed Bazoum, détenu depuis fin juillet avec sa femme et son fils à la résidence présidentielle, comme "la seule autorité légitime" du pays.

Les relations diplomatiques se sont détériorées de plus en plus, atteignant leur point culminant le 24 septembre lorsque le gouvernement militaire nigérien a annoncé la fermeture de son espace aérien à tous les avions français ainsi qu'aux avions affrétés par la France. Cette décision a contraint le gouvernement français à prendre la décision de mettre un terme à sa présence au Niger.