(VOVWORLD) - Les États-Unis, la France, l'Union européenne, l'Union africaine, la CEDEAO (Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest)… tous se mobilisent depuis le coup d’État militaire de mercredi, qui a renversé le président Mohamed Bazoum.
Neuf militaires entourent le colonel-major Amadou Abdramane (assis au centre), qui annonce le renversement du régime de Mohamed Bazoum, le 26 juillet. Photo: AFP |
Ce samedi en fin d'après-midi, le Quai d'Orsay a annoncé que la France «suspend, avec effet immédiat, toutes ses actions d'aide au développement et d'appui budgétaire au Niger» et réclame «le retour sans délai à l'ordre constitutionnel nigérien, autour du président Mohamed Bazoum, élu par les Nigériens».
Plus tôt dans la journée, l'UE a annoncé couper, elle aussi avec effet immédiat, tout soutien financier et de coopération en sécurité, selon une source diplomatique. En matinée, c'est l'Union africaine qui exigeait le «retour immédiat» des militaires nigériens dans leurs casernes et le «rétablissement de l'autorité constitutionnelle» sous quinze jours.
Vendredi, lors d'un appel téléphonique, le chef de la diplomatie américaine Antony Blinken avait assuré le président élu du Niger de «l'indéfectible soutien» de Washington. Il a souligné que le coup d'État mettait en péril «des centaines de millions de dollars d'aide», mais que les États-Unis continueraient d'œuvrer à la «pleine restauration de l'ordre constitutionnel et de la gouvernance démocratique au Niger».
Dimanche, «un sommet spécial» de la CEDEAO, à laquelle appartient le Niger, se tient à Abuja pour évaluer la situation. Des sanctions devraient être prises à l'encontre de la junte, dirigée par le général Abdourahamane Tchiani, jusqu'alors chef de la garde présidentielle du Niger.