De la fumée après des bombardements israéliens à Dahaira, dans le sud du Liban, à la frontière avec Israël, le 16 octobre 2023. Photo: Hussein Malla/AP

Ces affrontements, qui ont fait 10 morts des deux côtés depuis le début du conflit avec le Hamas le 7 octobre, ont poussé Israël à évacuer des milliers de civils de 28 localités proches de la frontière libanaise.

Cette escalade intervient à la veille de la visite du président américain Joe Biden en Israël, où il devrait rencontrer le Premier ministre Benjamin Netanyahu et d'autres hauts responsables israéliens. Le dirigeant américain se rendra ensuite à Amman, en Jordanie, pour s'entretenir avec le roi Abdallah, le président égyptien Abdel-Fattah El-Sisi et le président de l'Autorité palestinienne Mahmoud Abbas.

Le président Biden a exprimé, lors d'un entretien téléphonique tenu lundi avec son homologue égyptien, sa volonté de freiner l'escalade et de prévenir la propagation du conflit et la menace du terrorisme dans la région. Les deux dirigeants ont souligné la nécessité de protéger les civils et de fournir une aide humanitaire à la bande de Gaza.

Le secrétaire général de la Ligue arabe, Ahmed Aboul Gheit, a appelé à l'ouverture de couloirs sûrs pour acheminer des biens de secours vers la population de Gaza. Il a également exprimé ses préoccupations à Bagdad lors d'une réunion des ministres de la Justice des pays arabes, soulignant le blocus israélien qui prive Gaza d'eau, de nourriture, d'électricité et de carburant.

L'Égypte et la France ont également plaidé en faveur du transport de biens de première nécessité vers Gaza et de l'évacuation des étrangers de cette enclave en proie au conflit. L'Égypte a reçu des centaines de tonnes d'aide humanitaire envoyées par des pays et des organisations internationales à Gaza. Ces marchandises sont actuellement stockées dans la ville d'Arish, dans le nord du Sinaï, en attendant d'être transférées vers Gaza par le poste frontière de Rafah.

L'Union européenne (UE) a annoncé qu'elle triplerait son aide humanitaire à Gaza, portant le montant à 75 millions d'euros, et qu'elle établirait un pont aérien humanitaire au-dessus de l'Égypte pour transporter des biens essentiels vers Gaza.

Par ailleurs, les médias égyptiens ont rapporté ce lundi soir que l'Égypte organiserait un sommet international sur la guerre à Gaza le 21 octobre. La conférence devrait réunir 18 chefs d'État régionaux et mondiaux, ainsi que le secrétaire général des Nations Unies, Antonio Guterres.

Un autre développement notable, la brigade al-Qassam du Hamas a annoncé ce lundi que plusieurs des prisonniers qu'elle détenait depuis l'attaque contre Israël le 7 octobre n'étaient pas israéliens, et qu'elle les libérerait en fonction des évolutions sur le terrain.