Vladimir Poutine défend le rattachement de la Crimée à la Russie

(VOVworld)- Le référendum par lequel les électeurs de Crimée ont massivement voté pour le rattachement à la Russie s'est déroulé "absolument conformément aux règles démocratiques et aux normes du droit international". C’est ce qu’a déclaré le président russe Vladimir Poutine dans son message prononcé mardi. Vladimir Poutine a également signé l’accord sur le rattachement de la Crimée à la Russie avec les nouveaux dirigeants de la péninsule. Désormais, la Crimée aura "trois langues officielles": le russe, l'ukrainien et le tatar.

Le président russe a dit ne "toujours pas comprendre" pourquoi la Crimée a été rattachée à l'Ukraine en 1954", considérant que "dans le coeur des gens, la Crimée fait partie intégrante de la Russie". Pour justifier le référendum en Crimée, Vladimir Poutine s'appuie sur ceux ukrainien et kosovar. Selon lui, le processus est le même que lorsque l'Ukraine s'est séparée de l'Union soviétique, en 1991. C'est également semblable à la situation du Kosovo, l'ancienne province serbe qui avait déclaré son indépendance en 2008. Au regard de ces deux situations, il est donc inutile de « recourir aux pouvoirs centraux pour entériner la décision», a dit le président russe.

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Le président russe Vladimir Poutine. Photo:Internet

Laurent Fabius, le ministre français des Affaires étrangères, a annoncé mardi la décision du G8 de suspendre la participation de la Russie à cette organisation. La Grande-Bretagne a suspendu toute coopération militaire avec la Russie et interrompu toutes les autorisations existantes pour des exportations militaires directes vers la Russie, a annoncé mardi le ministre britannique des Affaires étrangères William Hague. La coopération militaire en suspens inclut la finalisation de l'Accord de coopération technique militaire et un exercice naval conjoint entre la France, la Russie, la Grande-Bretagne et les Etats-Unis.

Le président américain Barak Obama a invité les dirigeants du G7 et de l'Union européenne à se réunir la semaine prochaine à La Haye, en marge du Sommet sur la sécurité nucléaire, pour débattre de la situation en Ukraine. De son côté, la chancelière allemande Angela Merkel a souligné que l'intégration de la Crimée dans la Fédération de Russie est contre le droit international ». Le président français François Hollande a pour sa part affirmé que la France ne reconnaît "ni le référendum illégal", qui s'est tenu dans "cette région d'Ukraine", ni son rattachement à la Russie.

Affirmant que les Occidentaux ont franchi les limites, le président russe a déclaré que le Kremlin prendrait des mesures contre les menaces de sanctionner la Russie qu’il considère comme provocatrices. Vladimir Poutine a affirmé par ailleurs que Moscou ne cherchait pas à affronter les pays occidentaux mais défendait ses intérêts.


 

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