(VOVWORLD) - Ce lundi, 7 janvier 2019, marque le 40e
anniversaire d’une double victoire, celle de la guerre menée par le Vietnam
pour défendre sa frontière du Sud-Ouest et celle, menée avec les Cambodgiens,
contre le régime génocidaire de Pol Pot.
Défendre
la patrie et revendiquer une responsabilité internationale
En avril 1975, la bande de Pol Pot-Ieng Sary a
fait du Cambodge, qui était une «oasis de paix», un immense camp de travaux
forcés jonchés de cadavres. En plus de sa politique génocidaire, Pol Pot-Ieng
Sary a violé les provinces frontalières du Sud-Ouest du Vietnam et massacré
leurs habitants.
Malgré cette barbarie, le Parti communiste et
l’État vietnamien ont tenté de maintenir une politique de paix et d’amitié
envers le Cambodge. Or, plus le Vietnam faisait preuve de retenue, plus la
bande de Pol Pot-Ieng Sary accentuait ses massacres. Répondant à l’appel du
peuple cambodgien, le Vietnam a aidé les forces patriotes cambodgiennes à
renverser le régime de Pol Pot-Ieng Sary. Les actions vietnamiennes procédaient
d’un besoin d’autodéfense, d’une responsabilité internationale et de la
conscience d’un peuple qui souffrait des oppressions et des agressions
étrangères.
Le général de division Triêu Xuân Hoa, héros
des forces des armées populaires, ancien commandant de la septième zone
militaire, se souvient:
«À l’époque, les Vietnamiens souffraient
de la disette, mais malgré cette situation, nous avons fourni aux amis
cambodgiens des tentes et des vivres pour les aider à survivre. Nous avons
aussi aidé les combattants révolutionnaires cambodgiens à édifier leurs forces.
Nous étions aussi proches que des frères».
Un
jalon d’or des relations bilatérales
Le 31 décembre 1978, tous les territoires
vietnamiens occupés par le régime de Pol Pot-Ieng Sary ont été récupérés.
Ensuite, à la demande des révolutionnaires cambodgiens, le Vietnam a envoyé des
volontaires pour aider ces derniers.
Photo: TTXVN
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Le 7 janvier 1979, la capitale Phnom Penh
a été libérée, marquant la sortie du peuple cambodgien du régime génocidaire. Dans
son discours prononcé à Hanoi le 4 janvier, lors de la cérémonie du 40e
anniversaire de cette double victoire, le Premier ministre Nguyên Xuân Phuc a
indiqué:
«La date
historique du 7 janvier 1979 est la date de la victoire commune des
Vietnamiens, des Cambodgiens et de toute l’humanité progressiste. De par sa
volonté de fer et son caractère indomptable, le peuple vietnamien a défendu sa
frontière du Sud-Ouest et fait preuve de solidarité envers son frère voisin, le
Cambodge».
Un grand nombre de Vietnamiens se sont
sacrifiés dans cette lutte pour la juste cause. Les Vietnamiens et les
Cambodgiens n’oublieront jamais leur sacrifice. «Les forces volontaires
vietnamiennes ont sué sang et eau pour aider le Cambodge. C’est l’aide la plus
juste et la plus humanitaire», a indiqué le président de l’Assemblée nationale
cambodgienne Heng Samrin. Le Premier ministre cambodgien Hun Sen a, lui,
affirmé: «Sans le Vietnam, l’armée et le peuple cambodgiens n’auraient pas pu libérer
le pays aussi rapidement».
De son côté, Tep Ngorn, le vice-président du
Sénat cambodgien, a indiqué:
«Au nom du Parlement, du Gouvernement, du
Front de solidarité et de développement
de la Patrie cambodgienne, je souhaite exprimer ma profonde gratitude
envers le Vietnam pour ses immenses sacrifices qui ont permis de libérer le
peuple cambodgien du génocide, comme pour ses aides au développement du
Cambodge d’aujourd’hui. En réalité, le soutien précieux du Vietnam a contribué
à faire du Cambodge, un pays ravagé par la guerre, une nation unie en paix et
développée dans tous les domaines».
La victoire du 7 janvier 1979 a été le fruit
de l’internationalisme du Parti communiste et de l’État vietnamien, d’une
alliance issue du patriotisme. Elle restera à jamais le symbole de la
solidarité entre les Vietnamiens et les Cambodgiens.