(VOVWORLD) - Cap sur l’Europe, pour Joe Biden. C’est donc le Vieux continent que le président américain a choisi d’honorer de sa toute première tournée internationale, une tournée aux allures de marathon diplomatique qui doit incarner le “retour de l’Amérique”...
Le président américain Joe Biden à Mildenhall, au Royaume-Uni, le 9 juin 2021. Photo: AP |
Ce déplacement de huit jours est destiné à “mobiliser les démocraties du monde entier". Quatre grands rendez-vous attendent le locataire de la Maison blanche: trois sommets - du G7, de l’OTAN et de l’Union européenne - et une rencontre, avec le président russe Vladimir Poutine, en l’occurence.
Renforcer les liens transatlantiques...
Interrogé sur le but de son voyage, Joe Biden a répondu qu’il s’agissait de renouer les liens transatlantiques.
“America is back!”, “l’Amérique est de retour!” a lancé le président américain peu après son arrivée au Royaume-Uni, reprenant ainsi le message qu'il martèle depuis son arrivée au pouvoir il y a cinq mois.
Joe Biden a eu un premier face-à-face avec le Premier ministre britannique Boris Johnson, un face-à-face perçu comme l'occasion de remettre en évidence la relation «spéciale» qu’entretiennent Londres et Washington, ce qui n’a rien d’innocent lorsque l’on sait que le Royaume-Uni ne fait plus partie de l’Union européenne depuis le 1er janvier 2021. Boris Johnson a d’ailleurs comparé cette rencontre avec le sommet historique qui avait réuni le Premier ministre britannique Churchill et le président américain Roosevelt en pleine Seconde guerre mondiale...
Mais revenons-en à l’agenda - chargé - du président américain. Après avoir participé au sommet du G7 en Cornouailles, où pandémie et climat feront partie des priorités, il reprendra Air Force One, direction la Belgique, où l’attendent deux sommets: un avec l’OTAN, un avec l’Union européenne.
Pour le premier de ces sommets, il devrait surtout être question du “partage du fardeau” au sein de l’organisation. Pour le second, les discussions devraient surtout porter sur le climat et sur la pandémie. Mais Américains et Européens pourraient bien également croiser le fer sur le commerce de l’acier et de l’aluminium, pour l’instant entravé par toute une série de taxes.
Quoi qu’il en soit, le président américain aura ainsi soigné ses relations transatlantiques. Il n’en sera que plus fort pour aborder l’ultime rendez-vous qui est prévu à son agenda européen: un rendez-vous avec son homologue russe Vladimir Poutine.
... pour peser davantage face à la Russie
C’est le 16 juin qu’est prévu ce sommet russo-américain, à Genève, en Suisse. L’occasion, pour les deux présidents, d’une première confrontation directe, qui devrait donner le ton pour au moins les quatre années à venir.
Côté américain, on souhaite établir une relation “stable” et “prévisible” avec la Russie, a indiqué le secrétaire d’État Anthony Blinken dans une interview accordée à CNN le 22 mai. D’après le chef de la diplomatie américaine, l'Afghanistan, le contrôle des armements et le changement climatique sont des domaines dans lesquels Américains et Russes peuvent tout à fait coopérer.
Certes, la guerre des sanctions à laquelle se sont livrés les deux pays laisse peu d’espoirs quant à la possibilité d’une entente réelle, mais cette entrevue sera certainement déterminante pour le devenir des relations entre les deux superpuissances.