(VOVWORLD) - À moins de trois semaines du deuxième sommet entre le président américain Donald Trump et le dirigeant nord-coréen Kim Jong-un, les deux pays travaillent d’arrache-pied pour déterminer le contenu des discussions. Bien que les rumeurs sur ce sommet circulent depuis longtemps, le lieu et la date exacts n’ont été confirmés par Donald Trump que le 5 février lors de son discours sur l’état de l’Union. Prévue les 27 et 28 février à Hanoï, cette rencontre sème l’espoir d’un avenir pacifique dans la péninsule coréenne.
Pourquoi le sommet Pyongyang-Washington est-il si attendu ?
Depuis le premier sommet à Singapour en juin 2018, les négociations entre Pyongyang et Washington semblaient piétiner, les deux parties n’arrivant pas à s’entendre sur une définition commune de la « dénucléarisation ». Ce deuxième sommet, qui intervient huit mois après, devrait permettre de concrétiser les étapes de la dénucléarisation nord-coréenne.
Fin janvier 2019, Washington avait exigé de Pyongyang d’obtenir un inventaire exhaustif de l’arsenal nord-coréen et une feuille de route en vue de son désarmement nucléaire. En échange, les États-Unis s’étaient déclarés prêts à signer la fin de la guerre, rétablir les relations diplomatiques et favoriser le développement économique de la République populaire démocratique de Corée, affectée par les sanctions internationales.
L’intérêt majeur de la prochaine rencontre Trump-Kim est confirmé par plusieurs pays. Pour le président sud-coréen Moon Jae-in, ce sera un tournant décisif pour le processus de paix et la dénucléarisation dans la péninsule coréenne. Le sommet de Hanoï permettra de clarifier les principes conclus entre la République populaire démocratique de Corée et les États-Unis, dont les modalités des relations Pyongyang-Washington et Pyongyang-Séoul, a-t-il ajouté. Par la voix de son ministre de la Défense Takeshi Iwaya, le Japon affirme qu’il attend des accords plus concrets que ceux obtenus au premier sommet. La Chine soutient aussi une rencontre constructive entre Donald Trump et Kim Jong-un.
Les préparatifs
Un groupe spécial a été créé en vue de prendre en charge les préparatifs de cette rencontre. Ces derniers jours, les conseillers nord-coréens et américains multiplient leurs déplacements dans l’espoir de parvenir à un « grand accord ». Pour l’heure, le plus grand obstacle consiste à identifier les étapes du désarmement nord-coréen et les actions en réponse des États-Unis, notamment l’allègement des sanctions contre Pyongyang. Les médias nord-coréens appellent Washington à prendre des décisions concrètes parallèlement aux efforts de dénucléarisation de Pyongyang.
Les responsables américains et sud-coréens chargés du dossier Washington-Pyongyang doivent se retrouver le 17 février pour proposer un ordre du jour au sommet Trump-Kim, la position américaine sur la dénucléarisation étant le sujet le plus important.
Depuis le premier sommet à Singapour et malgré les tensions, les relations entre Washington et Pyongyang se sont nettement améliorées. Tous les yeux sont désormais rivés sur Hanoï qui accueille la prochaine rencontre, la pierre angulaire d’une péninsule coréenne complètement dénucléarisée et pacifique.