Biden-Poutine: Un intérêt mutuel à coopérer

(VOVWORLD) - Pour la première fois depuis son investiture, Joe Biden a rencontré Vladimir Poutine en tête-à-tête. L’entrevue a eu lieu ce mercredi 16 juin, à Genève, en Suisse. Peu d'accords concrets en ont découlé mais ce premier face-à-face aura au moins permis de briser la glace.
Biden-Poutine: Un intérêt mutuel à coopérer - ảnh 1Le président américain Joe Biden (droite) rencontre son homologue russe Vladimir Poutine le 16 juin, à Genève, en Suisse. Photo: AFP/TTXVN 

Cyberattaques, élections, droits de l’Homme, ambassadeurs, armement… Joe Biden et Vladimir Poutine ont abordé de très nombreux sujets tout au long des quatre heures qu’ont duré leur entretien. Les deux présidents ont même réussi à avancer sur certains sujets d’intérêts communs, et ce malgré de nombreuses pommes de discorde...   

Des divergences manifestes...

Les divergences sont nombreuses. Pour Joe Biden, trois points posent problème: l'arrestation d’Alexei Navalny, opposant déclaré au patron du Kremlin; la présence accrue de troupes russes à la frontière avec l'Ukraine; les cyberattaques qui ont pour cibles les États-Unis, et que les Américains imputent aux Russes. Le locataire de la Maison Blanche s’est voulu très ferme, allant jusqu’à mettre en garde la Russie contre les “conséquences dévastatrices” qu’auraient le décès d’Alexei Navalny pendant sa détention ou la poursuite des cyberattaques...

S’agissant d’Alexei Nalvany, Vladimir Poutine a fait observer à son interlocuteur qu’il n’y avait pas lieu de s’inquiéter. Pour ce qui est de la présence de troupes russes à la frontière ukrainienne, il ne s’agirait, d’après le patron du Kremlin, que de simples exercices militaires sur le territoire russe. Quant à l’éventuelle adhésion de l’Ukraine à l’OTAN, à laquelle Moscou est opposée, le président russe a déclaré à son homogue américain qu’il n’y avait pas lieu d’en discuter...   

On ne s’étonnera pas, dans un tel contexte, que Joe Biden n’ait pas invité Vladimir Poutine à se rendre à Washington, et réciproquement... “Les bonnes conditions doivent être réunies”, ont indiqué les deux parties.

... qui n’excluent pas un peu de bonne volonté

Néanmoins, certaines avancées - timides mais tout de même - ont été enregistrées. Les deux parties sont parvenues à un consensus sur la stabilité stratégique, et ont convenu de mener des consultations entre ministres des Affaires étrangères sur la mise en œuvre du nouveau Traité sur la réduction des armes offensives (START-3). Elles ont également convenu que leurs ambassadeurs respectifs pourraient retrouver leurs postes, aussi bien à Moscou qu’à Washington. La diplomatie va donc pouvoir reprendre ses droits: bonne nouvelle, car elle était au point mort depuis avril, après que des diplomates ont été expulsés de part et d’autre. Dernier point: Américains et Russes se sont engagés à travailler de concert sur le problème des cyberattaques.    

Suite à leur entrevue, les deux présidents ont donné des conférences de presse séparées. De son côté, Joe Biden a évoqué une rencontre à la tonalité globalement positive. Le locataire de la Maison Blanche semble vouloir tabler sur une relation apaisée, ce qui devra néanmoins être confirmé au cours des mois qui viennent, a-t-il nuancé.  Quant à Vladimir Poutine, il a soutenu que la rencontre s’était déroulée dans un esprit constructif, sans aucune animosité.    

Aucune avancée importante ne ressort de ce premier face-à-face, mais il n’y a là rien de vraiment surprenant... Un premier pas a été fait, de part et d’autre, et ne dit-on pas que le premier pas est justement le plus difficile?...    


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