Coronavirus: une réponse mondiale s’impose

(VOVWORLD) - La propagation rapide du coronavirus focalise toutes les peurs, toute les inquiétudes. Ennemi invisible s’il en est, ce minuscule virus nous rappelle à quel point notre humanité est finalement vulnérable. Mais il nous met aussi face à l’urgence de faire cause commune.     

Coronavirus: une réponse mondiale s’impose - ảnh 1Photo d'illustration

À la crise sanitaire, s’ajoutent deux autres crises, financière et alimentaire! La Banque mondiale et le Fonds monétaire international ont d’ailleurs mis en garde contre une récession économique qui pourrait être pire que celle qui a suivi la crise financière de 2008. La famine risque de s'aggraver, a averti le Programme alimentaire mondial…  

Seules, les réponses nationales ne sont pas suffisantes…

Dès l’apparition de l’épidémie, les spécialistes ont averti que les réponses nationales ne suffiraient qu’à ralentir la propagation du virus et non à la stopper. 

La pandémie de coronavirus «menace l’humanité entière», a affirmé le 25 mars 2020 le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, qui a lancé un Plan de réponse humanitaire mondial s’étendant jusqu’à décembre. Face à la menace, l’ensemble de l’humanité doit riposter et faire montre d’une solidarité sans faille, a-t-il ajouté, non sans préciser que les stratégies individuelles, pays par pays, ne pouvaient pas être suffisantes.

Reste que la machine infernale est lancée et bien lancée et que l’hécatombe qui en résulte est de plus en plus effarante. Pour l’instant, chaque Etat a adopté une stratégie qui lui est propre, sans qu’il y ait de véritable concertation globale. Mais le plus consternant reste sans aucun doute cette guerre des masques et des respirateurs à laquelle se livrent certains pays, eux-mêmes en pénurie dans ce domaine.           

Jusqu’à présent, les spécialistes restent en droit d’espérer la tenue d’une conférence mondiale où ils pourraient échanger et trouver ensemble les mesures à prendre pour mettre fin à une pandémie qui a d’ores et déjà tué plus de 190 mille personnes à travers le monde.  

La peste de Chine: un exemple à méditer

Il y a un précédent: la peste de Chine. Dernière pandémie de peste connue comme telle, elle débute au milieu du 19e siècle dans le sud de la Chine et arrive à Hong Kong en 1894 avant de s’embarquer sur les mers et de toucher Madagascar, le Japon, le Portugal, San Francisco, Java, Ceylan, et enfin, la France, en 1920… Mais c’est entre 1910 et 1911 qu’elle atteint son paroxysme, avec près de 63.000 morts en Mandchourie, au nord-est de la Chine, laquelle - et c’est là qu’il y a probablement un enseignement à tirer - décide alors de faire appel aux onze puissances étrangères qui sont représentées à Pékin. L’appel est entendu et l’Occident envoie alors des médecins pour combattre le fléau. Pour la petite histoire, il faudra attendre qu’un certain Alexandre Yersin - dont la destinée est étroitement liée à celle de notre pays et plus particulièrement à la région de Nha Trang - découvre le bacille de la peste pour que celle-ci puisse être éradiquée.      

Mais revenons à notre coronavirus de 2020. Le monde d’aujourd’hui est tellement divisé que les stratégies de lutte contre la pandémie se font au cas par cas, chaque pays optant pour la sienne. C’est oublier un peu vite que le virus, lui, ignore les frontières, d’où la nécessité d’une stratégie concertée à l’échelle planétaire.    

Président de l’ASEAN en 2020, le Vietnam a organisé le 14 avril deux sommets virtuels extraordinaires, à savoir le sommet de l’ASEAN et le sommet de l’ASEAN + 3 (l’ASEAN plus la Chine, le Japon et la République de Corée) sur le Covid-19. L’idée était de trouver une réponse régionale à la pandémie. Cette initiative de Hanoï a largement été soutenue par les pays aséaniens et leurs partenaires.

Face à la crise, les réponses nationales sont certes importantes, mais elles ne sauraient suffire à enrayer le mal. 

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