Ni la bruine, ni l’humidité ambiante n’auront eu raison de l’enthousiasme de ces jeunes francophones qui venaient de tous les établissements de Hanoï. Tous avaient un tee-shirt avec le slogan de la manifestation: «En français, s’il te plaît!». Par contre, il y en avait des verts, des violets, des rouges, des jaunes et des bleus : les cinq couleurs du cercle symbolique de l’OIF... Il n’en fallait pas davantage pour former un immense tableau humain et rendre ainsi hommage à la langue de Molière en ce qu’elle a d’universel. 

Photo: Bui Thu Hang

Des francophones, il y en a de tous les âges et de tous les niveaux. Il y a les natifs, les bilingues, les intermédiaires et même des débutants. C’est le cas de Vu Hông Tham et de Lê Thi Tú Anh, toutes deux étudiantes en première année du département de français de l’École supérieure des langues étrangères, rattachée à l’Université nationale de Hanoï.

"C’est la première fois que je participe à une fête de la Francophonie d’une telle ampleur et que je suis bénévole… Même si je suis encore en première année, je suis fière d’être sélectionnée parmi des centaines d’autres étudiants. Il faut aider les professeurs à surveiller les élèves et à former la ronde la plus parfaite le plus rapidement possible", raconte Tham.

"J'ai commencé le français tout récemment, à l’université. On y a été admis par le biais de l’anglais. On aime bien apprendre une autre langue.... Le français est très proche de l’anglais. Et par le passé, le français a été très populaire au Vietnam. Au début, on était torturé par les accords en genre et en nombre. C’est tout à fait nouveau ! On n’a pas compris pourquoi il fallait attribuer un genre à un nom. Puis finalement, on est rentré dans le jeu. C’est vrai que le français est un peu plus difficile que l’anglais mais c’est une langue romane, et au moins, il n’y a pas d’idéogrammes compliqués comme pour le chinois", ajoutent les deux. 

Photo: Bui Thu Hang

Une soixantaine de kiosques francophones sont installés autour de l’esplanade Lý Thái Tô. Le stand le plus bondé est sans aucun doute celui de l’Agence universitaire de la Francophonie, qui fête ce samedi son 25^e anniversaire avec une pièce montée de 25 étages - il n’en fallait pas moins ! -, œuvre du pâtissier français saint Honoré.

Photo: Bui Thu Hang

C’est la directrice du bureau Asie-Pacifique de l’AUF, Ouidad Tebbaa, qui a entamé ce chef d’œuvre, avec toute la gourmandise et l’enthousiasme qui siéent à une digne adepte de la langue de Molière.