(VOVWORLD) - Depuis que Hô Chi Minh-ville applique la distanciation sociale pour freiner la propagation du coronavirus, les habitants du Centre participent à un vaste mouvement de solidarité en faveur de leurs compatriotes du Sud.
Les membres du groupe "Huê aime Sai Gon" préparent des cadeaux aux personnes dans les zones épidémiques de Ho Chi Minh-Ville.
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Pour aider les Saïgonnais à surmonter cette épreuve difficile, les habitants du Centre leur envoient des produits alimentaires. A Hai Truong, qui est une commune rattachée à la province de Quang Tri, les femmes cotisent de l’argent, des citronnelles, des cacahuètes et du mam ruôc, qui est une spécialité locale de saumure de crevettes, pour confectionner un plat qui peut être conservé longtemps et qu’elles enverront à Hô Chi Minh-ville. Nguyên Thi Lan Hà, puéricultrice de son état, fait partie des organisatrices du projet.
«Nous préparons ce plat avec des ingrédients apportés par les familles de la commune», dit-elle. «Nous avons commencé très tôt le matin pour pouvoir l’envoyer rapidement aux habitants du Sud».
A Lê Thuy, un district de la province de Quang Binh, l’union des femmes a collecté en une journée 2 tonnes de produits agricoles. Le Club touristique de Quang Binh vient de lancer une collecte de fonds destinée à financer l’achat et l’envoi de 18 tonnes de poissons à Hô Chi Minh-ville. Auparavant, il avait financé l’achat et l’envoi de poissons et de crevettes séchés à destination des personnes démunies et des travailleurs en situation difficile dans la mégalopole du Sud. Prochainement, ce seront des poissons frais, indique Trân Thi Thuy Dung, présidente du club.
«Après avoir acheté les poissons au port, nous allons les laver et couper en morceaux, les mettre sous vide et les congeler avant de les envoyer à Hô Chi Minh-ville», précise-t-elle. «Nous avons contacté certains groupes caritatifs saïgonnais qui distribueront ces poissons aux bonnes personnes».
Etrange et paradoxale épidémie de Covid-19! Le Centre du pays, cette terre aride souvent en proie à des catastrophes naturelles, vient en aide aujourd’hui au Sud fertile qui a toujours répondu à ses appels. C’est ce qu’on appelle de la solidarité.