(VOVWORLD) - Jusqu’à 32 millions de personnes pourraient être confrontées à une situation de pauvreté extrême, a alerté jeudi 3 décembre la Conférence des Nations Unies sur le commerce et le développement, qui a aussi noté que la crise économique liée à la Covid-19 devrait « réduire à néant des années de progrès laborieux » des pays les moins avancés ». Plus que jamais, une stratégie commune s’impose…
Le secrétaire général de l’ONU Antonio Guterres (Photo ONU) |
Une session extraordinaire à l’ONU
Une session extraordinaire sur la Covid-19 se tient les 3 et 4 décembre à l’Assemblée générale de l’ONU sous forme de visioconférence. Responsables politiques et scientifiques d’une bonne centaine de pays doivent y partager des expériences en matière de riposte au niveau national, et parfois régional.
À ce jour, la Covid-19 a provoqué plus de 1,5 million de décès et aggravé les inégalités, a déploré le secrétaire général de l’ONU Antonio Guterres, qui a averti que les impacts négatifs de la pandémie pourraient être ressentis pendant plusieurs décennies.
Toujours d’après Antonio Guterres, il se pourrait que des vaccins soient disponibles assez rapidement, et ce grâce au travail acharné des chercheurs. Cela étant, aucun vaccin ne pourra réparer les dommages causés par la plus grande récession mondiale en 80 ans, a-t-il fait observer. Le secrétaire général a néanmoins appelé à ce que le vaccin soit un bien public mondial, accessible à tous, partout.
En tant que membre non permanent du Conseil de sécurité des Nations Unies, mandat 2020-2021 et président de l'ASEAN en 2020, le Vietnam, dont les succès dans la lutte contre l’épidémie ont été salués comme il se devait par la communauté internationale, a envoyé à la conférence un message de son Premier ministre Nguyên Xuân Phuc.
Dans le message en question, le chef du gouvernement propose différentes mesures visant à contrôler la pandémie : réaffirmation du rôle central de l'ONU, coordination des politiques, promotion de la solidarité, accroissement de la coopération internationale, mise en avant des institutions multilatérales... Il est essentiel, d’après Nguyên Xuân Phuc, de placer l’homme au centre de toutes les politiques et de veiller à ce que les vaccins et les médicaments de traitement soient accessibles à tous.
Le dirigeant vietnamien n’a pas oublié de rappeler que de nombreuses initiatives avaient été prises durant l’année de la présidence vietnamienne de l’ASEAN pour lutter contre la Covid-19 : la création d’un fonds commun, d’une réserve régionale d’équipements médicaux, d’un centre consacré aux maladies émergentes et aux urgences sanitaires, à quoi il faut ajouter la mise en place d’un plan global de relance économique et d’un autre plan global destiné à aider la population et les entreprises à sortir de la crise.
Une coopération ASEAN-Union européenne renforcée
Trois jours avant cette session extraordinaire de l’ONU, avait eu lieu en ligne la 23e réunion ministérielle ASEAN-Union européenne. L’occasion pour les deux parties de resserrer leurs liens mais également de coordonner leurs réactions contre la Covid-19 et de relancer l’économie. Les ministres aséaniens et européens ont souligné l’importance d’une coopération plus étroite au sein de l’Organisation mondiale de la santé pour contenir la propagation du virus. Ils ont convenu de poursuivre leurs efforts communs pour redresser l’économie conformément au plan de relance global de l’ASEAN.
Face à la Covid-19, une réponse globale, solidaire et coordonnée est plus que jamais indispensable.