Crise russo-ukrainienne: un mince espoir

(VOVWORLD) - Après trois tours organisés en présentiel en Biélorussie, les nouveaux pourparlers entre la Russie et l’Ukraine ont débuté ce lundi sous forme de visioconférence. Bien que les deux parties ne soient pas encore parvenues à décréter une trêve, la poursuite des négociations et la multiplication des messages constructifs au cours des derniers jours font espérer une issue favorable à la crise entre Moscou et Kiev.

Crise russo-ukrainienne: un mince espoir  - ảnh 1Discussions en ligne entre des responsables ukrainiens et russes le 14 mars. Photo: Twitter de Mykhailo Podolyak

L’objectif du quatrième round est de fixer une trêve, de retirer les soldats russes et de rétablir la sécurité en Ukraine, a déclaré le conseiller du président ukrainien, Mykhailo Podolyak, avant le début des présents pourparlers.

Situation sur le terrain et position de part et d’autre

Le conflit russo-ukrainien est la plus incertaines des crises récemment survenues dans le monde. Cette imprévisibilité s’explique par l’intensité des combats et un grand nombre d’éléments perturbateurs dus à la guerre de communication entre la Russie, l’Ukraine et l’Occident. La seule chose certaine, c’est que les deux camps subissent des pertes humaines et matérielles importantes.

Pour tenter de mettre fin à ce conflit, les deux parties ont mené des pourparlers, mais les résultats obtenus jusque-là étaient mitigés. En dehors de l’ouverture de couloirs humanitaires pour évacuer les civils ukrainiens, aucun consensus crucial n’a été observé.

Il existe plusieurs facteurs qui pourraient nuire aux négociations. D’abord, ce sont les différences majeures entre les deux camps. La Russie déclare qu’elle ne mettra fin à cette opération spéciale que lorsque l’Ukraine accepte de modifier sa constitution pour garantir sa neutralité, renoncer à son adhésion à n’importe quelle alliance, reconnaître la souveraineté russe vis-à-vis de la Crimée et l’indépendance des deux républiques autoproclamées dans le Donbass. De son côté, l’Ukraine dénonce cet «ultimatum» russe qui veut sa capitulation et refuse toutes les conditions préalables pour revenir à table des négociations.

Par ailleurs, l’opinion des populations russes et ukrainienne affecte la position des négociateurs de chaque partie. Selon les récents sondages, 71% des Russes sont favorables aux décisions de Vladimir Poutine alors que plus de 90% des Ukrainiens donnent leur soutien à Volodymyr Zelensky.

Enfin, l’influence des États-Unis et de l’Occident n’est pas de nature à faciliter une désescalade.

Les commentaires optimistes

À table des négociations, Moscou et Kiev ont tous affiché des signes démontrant qu’ils voulaient mettre fin au conflit. Si tout au début, Vladimir Poutine avait déclaré que l’objectif de l’opération militaire spéciale russe en Ukraine était de «démilitariser» et de «dénazifier» l’Ukraine, récemment, le Kremlin a souligné que le président russe ne s’intéressait pas à un changement de régime à Kiev.

Pour sa part, l’Ukraine s’est dite prête à dialoguer avec la Russie sur des sujets «sensibles», dont la situation de la Crimée, l’indépendance des zones séparatistes et la possibilité de ne pas s’adhérer à l’OTAN. Selon le président Zelensky, des négociations directes entre lui et le président Poutine sont le seul moyen de terminer les combats.

Force est de constater qu’entre le début des négociations et aujourd’hui, les deux camps sont devenus plus réalistes dans leurs raisonnements. La communauté internationale espère qu’ils continueront d’évoluer dans ce sens, s’écouteront davantage et parviendront finalement à des compromis susceptibles de conduire à un cessez-le-feu effectif.

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