(VOVworld) - Le 23ème sommet de l’APEC - Forum de coopération économique de l’Asie Pacifique - s’est déroulé mercredi et jeudi à Manille, aux Philippines, en présence de dirigeants des 21 économies membres. Il a lieu à un moment charnière pour l’APEC qui, tout en étant en plein décollage économique, se retrouve confrontée à de nombreux défis comme le changement climatique, les épidémies, les écarts de développement ou encore la menace terroriste.
Le 23ème sommet de l’APEC - Forum de coopération économique de l’Asie Pacifique - s’est déroulé à Manille, aux Philippines, en présence de dirigeants des 21 économies membres. Photo : apec2015.ph
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La région Asie-Pacifique passe pour être l’une des plus dynamiques de la planète en termes de croissance économique. Au cours de ces 2 dernières décennies, la coopération mise en place au sein de l’APEC a permis à des millions de personnes de sortir de la pauvreté. Mais elle s’est aussi accompagnée de l’émergence d’une classe moyenne. Les économistes estiment que les nombreux accords de libre-échange qui existent en Asie-Pacifique ne sont pas de nature à engendrer des conflits d’intérêt, mais qu’ils permettent au contraire l’instauration d’un environnement stable, gage de prospérité pour toute la région.
Des défis énormes
Le rôle croissant de l’Asie Pacifique sur la scène internationale a mis en évidence la nécessité, pour les économies de la région, de s’unir pour faire face aux nombreux défis qui se posent à elles, et d’abord au ralentissement économique mondial qui a d’inévitables répercussions régionales. 2015 est la 3ème année consécutive au cours de laquelle la croissance commerciale de la région est inférieure à celle du PIB. Les économies membres de l’APEC rencontrent des difficultés: un taux de chommage élevé, un manque de main d’oeuvre qualifiée, des problèmes d’inégalité des sexes, une instabilité sociale grandissante... A tout cela, s’ajoutent des inégalités de croissance, parfois importantes.
La région dépend encore trop de ses exportations et de ses ressources naturelles. Mais elle est aussi particulièrement exposée aux retombées du changement climatique. Et comme si cela ne suffisait pas, elle est le théâtre de tensions géo-politiques de plus en plus inquiétantes, aussi bien en mer Orientale ou en mer de Chine Orientale qu’en provenance du Moyen-Orient, avec l’émergence du terrorisme qui menace la paix et la stabilité.
Manille: des évolutions en vue
En 2015, sous la présidence des Philippines, l’APEC a su définir des priorités de coopération assez claires, en cherchant notamment à réduire autant que possible les inégalités de développement afin de ne laisser aucune économie à la traîne. L’effort a également porté sur les petites et moyennes entreprises qui ont pu accéder à des prêts avantageux, compter sur le développement du commerce en ligne et être mises en relation avec les grandes entreprises.
Les dirigeants de l’APEC ont fait en sorte que tous les accords de libre-échange soient conformes aux règles de l’Organisation Mondiale du Commerce et aux règles de transparence en vigueur dans le monde. Ils ont par ailleurs convenu d’établir des mécanismes de partage d’informations sur les accords commerciaux en cours de négociation pour s’assurer qu’aucun conflit ne puisse en être la conséquence.
Les économies membres de l’APEC sont unies dans la recherche d’un nouveau modèle de croissance. En élaborant le plan d’action de Boracay sur la mondialisation des petites, moyennes et très petites entreprises, l’APEC entend faire de celles-ci une locomotive de l’économie mondiale.
Le processus d’unification des économies de l’Asie Pacifique est encore en cours. Il nécessite des efforts de chaque économie membre. Aussi les résultats de ce sommet de Manille sont-ils attendus comme le coup d’accélérateur nécessaire dans la nouvelle conjoncture.