Depuis 2011, le sommet mondial sur le climat a été organisé dans plusieurs régions du monde par R20 (Regions of Climate Action), une organisation internationale à but non lucratif engagée dans la lutte contre le changement climatique. Aujourd’hui, R20 est présente en Europe, en Asie, en Amérique et en Afrique. Les participants invités au sommet mondial sont des experts, des hommes politiques, des maires, des scientifiques ainsi que des représentants d’entreprises et d’ONG.

Des défis à reveler

Dans le rapport publié le 28 mars dernier sur l’état du climat dans le monde, l’Organisation météorologique mondiale (OMM) explique la multiplication des «manifestations physiques» du changement climatique et détaille son impact socio-économique croissant. Selon ce rapport, la concentration de gaz à effet de serre a atteint un nouveau record et continue d’augmenter ; le niveau mondial moyen de la mer en 2018 a été le plus élevé jamais enregistré et la hausse s’accélère. Les quatre dernières années ont été les plus chaudes jamais enregistrées et la tendance devrait se poursuivre. Des phénomènes météorologiques extrêmes ont eu lieu au cours des premiers mois de l’année 2019 comme le cyclone Idai, qui a fait des centaines de morts au Mozambique, au Zimbabwe et au Malawi, en mars dernier. L'Australie a quant à elle enregistré, pour le quatrième mois consécutif, un record de chaleur. Force est de constater que le changement climatique a d’ores et déjà entravé la mise en oeuvre des objectifs de développement durable de l’ONU. Or, les États-Unis continuent de se tenir à l’écart de la coalition climatique mondiale tout comme certains autres pays. A l’inverse, les pays européens mettent la lutte contre le changement climatique au premier rang de leurs priorités.

D’inlassables efforts

Malgré les difficultés auxquelles elles font face, l’ONU et la communauté internationale entendent poursuivre leurs actions contre le réchauffement climatique. En décembre 2018, la Banque mondiale a annoncé un budget record de  200 milliards de dollars sur la période 2021-2025 destiné à financer, de manière égale, la protection des habitants des phénomènes climatiques toujours plus violents et la réduction des émissions de gaz à effet de serre.

Au cours de ces derniers mois et pour la première fois, des étudiants et des lycéens de 130 pays ont défilé pour protester contre l’inaction des gouvernements face au réchauffement climatique. De multiples conférences et dialogues sur le changement climatique ont été organisés dans plusieurs pays. Trois grands événements environnementaux ont eu lieu en mai. Le secrétaire général de l’Organisation des Nations unies, Antonio Guterres, a rencontré le 15 mai les participants du Forum des îles du Pacifique pour discuter des mesures visant à limiter le changement climatique. La Conférence internationale de l’Action pour le Climat, qui s’est tenue le 23 mai à Heidelberg, en Allemagne, a été suivie par plus de 1000 délégués étrangers qui se sont engagés à promouvoir une croissance et un développement durables, résilients au changement climatique et une meilleure qualité de vie pour tous. Ce sommet mondial sur le climat 2019 à Vienne est l’occasion pour les dirigeants, les hommes politiques, les bailleurs de fonds de chercher ensemble les meilleures solutions pour protéger notre environnement.

Le changement climatique pourrait provoquer une perte de 21.000 milliards de dollars d’ici à 2050, a averti le patron de l’ONU. C’est pourquoi tous les pays devraient agir avec plus d’ambition et d’urgence pour protéger notre planète.