Donald Trump en Asie: accords commerciaux et alliances renforcées

(VOVWORLD) - La tournée asiatique de Donald Trump, qui s’est déroulée du 26 au 30 octobre, a marqué la première visite du président américain en Asie lors de son second mandat. En cinq jours, il a multiplié les rencontres diplomatiques majeures, renforçant les relations bilatérales et remplissant un agenda commercial et sécuritaire ambitieux.

Rencontre Trump-Xi: une avancée commerciale majeure

Donald Trump en Asie: accords commerciaux et alliances renforcées - ảnh 1 Du 26 au 30 octobre, le président américain Donald Trump a effectué son premier voyage en Asie au cours de son deuxième mandat. Photo : REUTERS/Evelyn Hockstein

Le point culminant de la tournée a été la rencontre à Busan, en République de Corée, entre Donald Trump et le président chinois Xi Jinping. Après près de deux heures de discussions, les deux dirigeants ont confirmé les accords négociés quelques jours plus tôt à Kuala Lumpur, en Malaisie. Les États-Unis devraient ainsi annuler les taxes de 10% sur le fentanyl appliquées aux importations chinoises et prolonger d’un an le gel des taxes de 24% sur les produits chinois en général. La Chine devrait adapter ses contre-mesures et suspendre pendant un an certaines restrictions à l’exportation de terres rares. Les deux pays ont également convenu de coopérer dans le contrôle du fentanyl, d’élargir le commerce agricole, mais aussi de résoudre les litiges impliquant des entreprises comme TikTok.

Donald Trump a salué ces résultats, notés 12 sur 10.

“Je pense que très bientôt, il n’y aura plus beaucoup de grands obstacles entre nous. Nous avons un accord qui sera renégocié chaque année, mais je crois qu’il durera plus d’un an. Tout ce qui concerne les terres rares a été arrangé et c’est positif pour le monde entier, pas seulement pour les États-Unis”, a-t-il déclaré.

Donald Trump en Asie: accords commerciaux et alliances renforcées - ảnh 2Le 30 octobre 2025, le président américain Donald Trump et son homologue chinois Xi Jinping se sont rencontrés en tête-à-tête à l’aéroport international de Gimhae, à Busan, en marge du sommet de l’APEC. Photo : REUTERS/Evelyn Hockstein

Il a également confirmé un accord de coordination avec la Chine sur la crise russo-ukrainienne, une première démarche diplomatique commune. Selon le professeur Chong Ja Ian, de l’Université nationale de Singapour, ce sommet Trump-Xi montre que les deux plus grandes puissances économiques mondiales préfèrent la stabilisation de leurs relations à l’affrontement.

“Je ne pense pas qu’il s’agisse d’une simple pause tactique. Les relations américano-chinoises ont connu des hauts et des bas depuis les années 2010, mais tout semble évoluer positivement. On ne sait pas si cela changera à court terme, mais c’est la tendance actuelle”, note-t-il.

Renforcement des alliances en Asie
En Malaisie, Donald Trump a co-présidé avec le Premier ministre malaisien la signature d’une déclaration commune sur la paix entre la Thaïlande et le Cambodge, renforçant son image de médiateur international. Sa visite au Japon et ses discussions avec la Première ministre Sanae Takaichi ont permis de sceller un «nouvel âge d’or» des relations bilatérales, avec des accords sur les minerais stratégiques, la chaîne d’approvisionnement et l’engagement du Japon à investir 550 milliards de dollars dans les industries américaines. Le Japon a également promis de porter ses dépenses militaires à 2% du PIB d’ici mars 2026, soit deux ans plus tôt que l’objectif initial. Pour Stephen Nagy, professeur à l’Université chrétienne internationale du Japon, ces accords sont très significatifs.

“Je pense que l’alliance américano-japonaise en matière de sécurité économique est cruciale. Elle permet de diversifier les chaînes d’approvisionnement, de sécuriser l’approvisionnement en semi-conducteurs et de renforcer la sécurité alimentaire tout en réduisant les risques liés à la dépendance vis-à-vis de la production chinoise”, explique-t-il.

En République de Corée, Donald Trump et le président Lee Jae Myung ont finalisé un accord commercial préliminaire, maintenant les taxes américaines à 15% sur certaines importations et réduisant les droits sur les voitures et pièces détachées en provenance de République de Corée. En contrepartie, Séoul s’est engagé à investir 350 milliards de dollars aux États-Unis, dont 150 milliards pour la construction navale commune, ce qu’attendait depuis longtemps l’administration américaine.

 
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