Photo d'illustration: nongnghiepmoitruong.vn

En octobre, les expéditions de fruits et legumes ont atteint 961 millions de dollars. Si mangues, jacquiers, bananes ou pamplemousses contribuent à ce résultat, la dynamique reste largement tirée par le durian, dont les ventes à l’étranger ont augmenté de plus de 12 % par rapport à l’année précédente, dépassant déjà le record annuel de 2024.

L’exercice 2025 avait pourtant démarré sous pression, en raison de nouvelles règles imposées par la Chine. Mais dès juillet, les volumes se sont redressés, propulsant le troisième trimestre à 1.94 milliards de dollars d’exportations, soit une hausse de 30 %. Le léger repli observé en octobre s’explique essentiellement par la fin de la haute saison.

À Cai Lây, dans la province de Tiên Giang, région phare du durian, les prix payés aux producteurs avoisinent désormais 115.000 dongs le kilo (4,5 USD)/kg, et grimpent jusqu’à 160.000 dongs (6,3 USD)/kg dans les centres de conditionnement, soit deux fois plus qu’en début d’année.

Cette flambée est portée par un effort accru de professionnalisation. Les coopératives renforcent les normes de culture, affinent le choix des fruits et contrôlent de plus près la chaîne post-récolte. Trân Thi Anh Thu, directrice de l’entreprise Hông Sang précise:

“Nous suivons scrupuleusement les exigences des marchés importateurs, de la sélection jusqu’à la congelation. La Chine demeure un marché très porteur du durian vietnamien”.

Au poste-frontière de Huu Nghi, situé dans la province de Lang Son, les autorités douanières disent s’être mobilisées pour fluidifier les passages de camions. Le lieutenant-colonel Tô Duc Long souligne:

“Le volume est très élevé, notamment pour le durian. Nous avons renforcé les effectifs pour éviter les engorgements”.

L’Association vietnamienne des fruits et légumes entend désormais diversifier les débouchés et améliorer la traçabilité, afin d’ancrer durablement la réputation du durian vietnamien sur les marchés internationaux.