(VOVWORLD) - Le républicain Donald Trump a prêté serment au Capitole, lundi 20 janvier, devenant officiellement le 47e président des États-Unis. Il s’agit de la deuxième fois que Donald Trump occupe la présidence, après son premier mandat de 2016 à 2020. Dès son premier jour de retour à la Maison Blanche, le président a lancé une série de messages forts et annoncé des changements politiques majeurs.
L’âge d’or de l’Amérique commence
Donald Trump a prêté serment au Capitole, le 20 janvier. Photo: TTXVN |
«Le déclin de l’Amérique est terminé. L’âge d’or a commencé», a proclamé Donald Trump dans son discours d’investiture. Lundi, à midi, quelques minutes après avoir prêté serment, le nouveau président a salué le 20 janvier 2025 comme le «jour de la libération». Selon lui, sa victoire à l’élection présidentielle de 2024 et son retour à la Maison Blanche étaient des événements que peu jugeaient possibles. Cette victoire, a-t-il affirmé, prouve que les États-Unis sont un pays des «choses impossibles» et que «ce que les Américains font le mieux, c’est accomplir l’impossible».
Le président a promis que son administration continuerait à réaliser des exploits "impossibles" pour replacer l’Amérique au sommet et restaurer son respect à l’échelle mondiale. Il a également exhorté les Américains à retrouver leur confiance, déclarant que les quatre années à venir seraient «les plus glorieuses de l’histoire des États-Unis».
«Les États-Unis se considéreront à nouveau comme une nation en pleine croissance, une nation qui accroît sa richesse, étend son territoire, construit ses villes, élève ses attentes et porte son drapeau vers de nouveaux et magnifiques horizons», a-t-il promis.
Dans son discours d'investiture, Donald Trump a annoncé une série de mesures immédiates pour transformer les États-Unis. Parmi elles: l’envoi de troupes pour sécuriser la frontière sud, l’expulsion de millions d’immigrants illégaux, la reprise du contrôle américain sur le canal de Panama et le renommage du golfe du Mexique en golfe d'Amérique. Il a également déclaré vouloir investir massivement dans l’armée et mettre fin aux mouvements raciaux et de genre au sein de l’armée et des institutions publiques.
Dès le premier jour de son mandat, Donald Trump a signé une centaine de décrets exécutifs touchant plusieurs domaines. Photo: reuters |
De retour à la Maison Blanche après la cérémonie, le président a signé une centaine de décrets exécutifs touchant plusieurs domaines. Parmi les décisions marquantes: le retrait des États-Unis de l’Accord de Paris sur le climat de 2015 et de l’Organisation mondiale de la santé (OMS).
Sur le plan de la sécurité des frontières et de l’immigration, Donald Trump a décrété l’état d’urgence nationale à la frontière avec le Mexique, autorisant l’armée américaine à finaliser la construction du mur et à déployer des troupes régulières dans la région. Le président a également signé un décret mettant fin au droit du sol, qui garantit à toute personne née sur le sol américain la citoyenneté américaine, un droit inscrit dans la Constitution des États-Unis.
Concernant le commerce, Donald Trump a signé un décret imposant des droits de douane de 25% sur les produits canadiens et mexicains dès le 1er février, ainsi qu’une augmentation de 10% des taxes sur les marchandises importées de Chine. D’autres mesures comprennent l’encouragement à l’exploitation pétrolière, la suppression des incitations pour les véhicules électriques, ainsi que la prolongation de l’activité de TikTok aux États-Unis, offrant à ByteDance le temps de céder ses parts à un acheteur approuvé.
Des impacts imprévisibles...
Selon les observateurs, les décrets exécutifs signés par Donald Trump dès son premier jour en fonction ont provoqué des changements significatifs, voire des renversements, dans les politiques intérieures et extérieures des États-Unis, avec des répercussions à l’échelle mondiale. Le retrait des États-Unis, l’un des plus grands émetteurs de gaz à effet de serre au monde, de l’Accord de Paris sur le climat, ainsi que leur politique favorisant l’exploitation et l’utilisation des combustibles fossiles, devrait indéniablement affecter la lutte mondiale contre le changement climatique.
De nombreux experts présents au Forum économique mondial (WEF) à Davos, en Suisse, estiment que ce retrait pourrait inciter d’autres pays à réduire leurs engagements financiers en matière de climat ou à repousser leurs objectifs de réduction des émissions de gaz à effet de serre. Cela suscite de réelles inquiétudes, car les pays doivent soumettre leurs contributions déterminées au niveau national (CDN), exposant leurs engagements et leurs plans de réduction des émissions de gaz à effet de serre, aux Nations Unies en début d’année, comme le souligne Pranshu Singhal, expert en environnement et directeur général de Karo Sambhav, une organisation environnementale indienne spécialisée dans l’économie circulaire et le développement durable.
«Je pense que le plus grand changement en cours, surtout dans le domaine du climat, est que les gens se demandent ce qu’il adviendra des accords, des politiques et des protocoles. Allons-nous aller de l’avant? C’est vraiment une grande question», s’est-il interrogé.
De nombreux dirigeants de pays et d’organisations internationales ont également fait preuve de prudence face aux changements rapides opérés par les États-Unis dès le premier jour du retour de Donald Trump au pouvoir. Cela inclut, en particulier, les décisions de retrait des États-Unis des organisations internationales et des mécanismes multilatéraux, ainsi que l’intensification des pressions commerciales exercées sur leurs partenaires économiques.