Le Brexit toujours dans l’impasse

(VOVWORLD) - Jamais le Brexit ne s’était trouvé dans telle impasse! Force est de constater qu’au terme de la folle journée qu’aura été mercredi 27 mars, la situation reste des plus confuses. Que Theresa May ait promis de démissionner si les députés acceptaient de ratifier l’accord sur la sortie de l’UE qu’elle a conclu en novembre 2018 avec les Vingt-Sept n’y change rien: le Royaume-Uni continue de naviguer en eaux troubles. Un nouveau vote devait avoir lieu ce vendredi au parlement, mais personne ne se risquerait à imaginer une brusque éclaircie, et pour l’instant, l’avenir des sujets de sa très gracieuse majesté reste nimbé d’un véritable brouillard à la Turner.  
Le Brexit toujours dans l’impasse - ảnh 1 Photo d'illustration

Ce nouveau vote concerne les droits des Britanniques et le sort de l’Irlande du Nord, après la sortie du Royaume-Uni, bien sûr. Mais les élus britanniques sont très divisés sur les clauses proposées. Une trentaine de députés conservateurs ont d’ores et déjà déclaré qu’ils voteraient de nouveau contre.

Un cercle vicieux

Mercredi soir, les députés n’avaient pas réussi à dégager la moindre majorité pour les huit options alternatives. Que la Première ministre Theresa May ait accepté de se sacrifier sur l’autel du Brexit en promettant de démissionner si l’accord était voté ne les a manifestement pas ébranlé. Tout comme le 15 janvier et le 12 mars, ce 27 mars restera un jour à marquer d’une pierre noire pour l’actuelle et sursitaire locataire du 10 Downing Street. À ce stade, rien n'est acquis.

Les députés britanniques ne veulent donc pas de l’accord de retrait conclu en novembre entre le gouvernement de Theresa May et les négociateurs européens. Mais ils ne veulent pas non plus d’une union douanière, d’un modèle norvégien ou du marché unique. Et ils n’envisagent pas davantage de nouveau référendum. «So what?»…  

Les Britanniques perdent patience

Près de trois ans après le référendum sur le Brexit, des centaines de milliers de personnes ont défilé dans le centre de Londres entre Hyde Park et le Parlement, samedi dernier, pour demander un nouveau vote populaire sur la question. Selon les organisateurs, plus d’un million de personnes auraient participé à cette manifestation, après une précédente mobilisation qui avait rassemblé 700.000 personnes en octobre. C'est la plus grosse affluence vue dans la capitale britannique depuis les manifestations contre la guerre en Irak en 2002. Par ailleurs, une pétition lancée en ligne pour annuler le Brexit a dépassé les 5 millions de signatures en quatre jours. Un record. Mais le gouvernement britannique vient de la rejeter.

Seule nouvelle certitude: les députés ont adopté mercredi la prolongation de l’article 50, décidée la semaine dernière au Conseil européen. C’est justement ce vendredi 29 mars, que le divorce devait être acté. Il ne l’est pas et le Royaume-Uni fait donc toujours partie de l’Union Européenne. Mais le flegme britannique ne semble plus de mise et il se pourrait bien que le 12 avril à 23h01, heure locale, le Royaume-Uni se retrouve bouté hors de l’Union pour avoir trop tergiversé.

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