Le Myanmar sur le chemin de la stabilité

(VOVworld) - En devenant le nouveau président birman, Htin Kyaw est surtout devenu le premier président civil d’un pays dirigé pendant près de cinquante années par l’armée. Avec son élection, on peut être assuré que les réformes en cours au Myanmar se poursuivront.

Le Myanmar sur le chemin de la stabilité - ảnh 1
Photo: AFP

Htin Kyaw, qui appartient à la Ligue nationale pour la démocratie (NLD) a été élu par 360 voix sur 652, lors d’un vote qui a eu lieu au parlement birman ce mardi 15 mars. Le président et son gouvernement, dont la composition devrait être annoncée dans les jours qui viennent, prendront leurs fonctions le 1er avril.

Un nouvel espoir

Htin Kyaw avait d’ores-et-déjà remporté le vote de la chambre basse du 11 mars contre Sai Mauk Kham, désigné par le parti de l'Union, de la Solidarité et du Développement (USDP). Fidèle compagnon d’Aung San Suu Kyi, artisane du succès électoral de la Ligue nationale pour la démocratie lors des élections législatives de novembre dernier, il a promis de pousuivre les réformes en cours dans le pays en mettant l’accent sur la modernisation des infrastructures et la lutte contre la corruption. Sa victoire a suscité une vague d’enthousiasme au sein de la population  qui espère que la paix reviendra dans les régions en conflit et que son niveau de vie connaîtra enfin de réelles améliorations.  

Les défis restent nombreux

Même s’il bénéficie d’un certain état de grâce, le nouveau gouvernement de Htin Kyaw devra faire face à de nombreux défis, à commencer par les conflits interethniques, qui représentent une véritable menace pour la stabilité du pays. Mais il devra également composer avec l’armée, car selon la Constitution birmane, l’armée garde la main sur trois ministères importants : celui de la Défense, celui de l’Intérieur et celui de la Sécurité frontalière.

C’est également sur le terrain économique qu’Htin Kyaw est attendu, et même très attendu car le Myanmar reste pour l’instant l’un des pays les plus pauvres d’Asie, avec un tiers de sa population vivant sous le seuil de pauvreté.    

Quoiqu’il en soit, les réformes amorcées en 2011 devraient non seulement être poursuivies, mais surtout accélérées, sous la conduite d’Htin Kyaw. « C’est irréversible » a estimé le président sortant U Thein Sein, pour qui les réformes sont le seul chemin qui puisse conduire le Myanmar sur la voie du développement et de la prospérité.

 

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